Les prix du pétrole étaient en hausse vendredi en cours d'échanges européens après s'être rapprochés de leurs plus bas niveaux en cinq ans et demi, mais les fondamentaux restent baissiers et les marchés se préparaient à une période de volatilité. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 77 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation pour ce contrat, gagnait 72 cents à 54,83 dollars. Les prix du Brent et du WTI ont flirté, à 59,09 dollars et 54,11 dollars respectivement, avec leurs plus bas niveaux en cinq ans et demi dans la matinée de vendredi, avant de se stabiliser. "Même si le Brent a clôturé (jeudi) et ouvert juste sous les 60 dollars, le fait que le pétrole se maintienne autour de ce niveau inspire confiance aux marchés," notait un analyste. "Les marchés financiers ont l'air de s'être stabilisés et, en l'absence de données et événements économiques pendant la semaine de Noël, nous pourrions bien vivre une période de calme", ajouraient-ils. Les prix du pétrole devraient rester déprimés durant le premier semestre 2015, avant de commencer à se reprendre lentement dans la deuxième moitié de l'année grâce notamment à un réajustement de l'offre. Les prix bas du pétrole vont pousser certains producteurs, dont les producteurs américains de pétrole de schiste - plus coûteux à extraire - à réduire leurs investissements. Les cours du pétrole ont perdu environ 50% depuis la mi-juin, grevés par l'abondance de l'offre, le renforcement du dollar et la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement de l'économie internationale.