Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a saisi l'occasion de la tenue, jeudi, d'une plénière au Conseil de la nation pour répondre aux gardes communaux qui ont organisé des sit-in, mardi, dans plusieurs régions du pays. Tout en affirmant que son département avait honoré tous les engagements pris pour la prise en charge des revendications des gardes communaux, Belaïz soulignera que le dialogue était l'unique moyen de régler les problèmes. Les commissions chargées de l'examen des revendications des gardes communaux «n'ont négligé» aucune, a insisté Belaïz devant la presse en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. La majorité des 12 revendications soulevées par les gardes communaux ont été satisfaites par le ministère en accord avec le gouvernement. Seules subsistent quelques questions relatives à la retraite, à la carte Chifa et au microcrédit et qui seront traitées dans le cadre de commissions intersectorielles, a précisé le ministre. Il a appelé les personnels de ce corps à éviter la division et à élire des représentants au dialogue. Par ailleurs, et à une question sur le regain du terrorisme à travers le monde, Belaïz a rappelé que le terrorisme ne connaissait ni patrie ni frontière. «Aucun Etat n'est en mesure à lui seul de contrer le terrorisme et tous les pays doivent s'entraider pour trouver un mécanisme efficace afin de juguler ce fléau», a-t-il soutenu. 21 communes restent toujours bloquées Dans un autre registre, et en réponse à une question orale relative aux «blocages» que connaissent certaines municipalités, depuis les élections locales de 2012, le ministre a indiqué que 21 communes vivaient des situations d'impasse. 21 communes à travers le territoire national connaissent des situations d'impasse, soit 0,73% de l'ensemble des communes (1541), a fait savoir le ministre. Il a imputé cette situation, «normale» pour lui, à une divergence de vues concernant les modalités d'élection des présidents d'assemblée et de gestion, outre la multiplicité des partis siégeant dans ces assemblées. Il a appelé ces derniers à s'entendre dans l'intérêt du citoyen et de la commune. Afin de garantir le bon fonctionnement des communes, la loi a été appliquée et les chefs de daïra gèrent ces structures pour assurer la continuité du service public, a-t-il dit, assurant qu'il s'agissait d'une «situation temporaire». Belaïz a mis en avant l'importance de la «démocratie participative» qui permet au citoyen, a-t-il dit, de contribuer à la gestion de sa commune. C'est un droit garanti par les codes communal et de wilaya, a-t-il rappelé. L'année 2015 sera celle du «développement local», a poursuivi Belaïz, révélant «la mobilisation d'un montant de 150 milliards de dinars à cet aspect». Au titre de la prise en charge des cadres des collectivités locales et des élus dans le souci d'améliorer leur rendement en matière de gestion des différentes assemblées, le ministre a souligné l'importance de la formation, précisant que «les walis et les présidents d'APC et d'APW participeront incessamment à des sessions de formation à l'étranger». A la question d'un autre membre de la chambre haute du Parlement sur «l'exclusion» des élus des travaux de la conférence sur le développement économique et social organisée en novembre 2014, Belaïz a répondu qu'il s'agissait probablement d'un oubli de la part de la partie organisatrice (ministère de l'Industrie et des Mines). «Le gouvernement tend la main à tous les cadres et élus et tient compte de leurs propositions et avis», a-t-il soutenu.
Nouvelle opération de rapatriement de migrants nigériens ces jours-ci A une question sur le phénomène de l'immigration clandestine et la présence d'un grand nombre de ressortissants de pays africains en Algérie, Belaïz a affirmé que cette question devait être abordée d'un point de vue humanitaire compte tenu des «circonstances difficiles prévalant dans leurs pays». Précisant que leur nombre «ne dépasse pas 25 000 migrants de dix nationalités», il a indiqué que l'Etat avait aménagé des centres dans les wilayas pour les prendre en charge. Evoquant les migrants clandestins nigériens, dont beaucoup ont été rapatriés à la demande de leur gouvernement, le ministre a fait savoir qu'une deuxième opération de rapatriement était prévue fin mars.