L'association des cancéreux «Amel Filhayat» a enregistré, durant le mois de janvier dernier, 18 nouveaux cas de cancer. Des cas de tout type de cancer en hausse, selon les chiffres de association. Parmi ces nouveaux cas, 11 femmes, dont la majorité sont atteintes d'un cancer du sein. La seule association qui active au niveau de la wilaya donne toutefois un peu d'espoir à ses 1907 adhérents, malgré les nombreuses contraintes auxquelles elle fait face. Elle compte près de 200 nouveaux cas pour l'année 2015. Certains sont dans un état de santé critique et une quinzaine de femmes sont décédées. Les faibles ressources de cette association font qu'elle est incapable d'aider tous les malades, leur assurer les charges des bilans réguliers et des rapports médicaux d'imagerie médicale qui reviennent trop chers aux patients. Notamment à ceux issus de familles démunies. La question des rendez-vous dans les établissements hospitaliers, souvent reportés à des dates ultérieures, ne fait que compliquer davantage l'état de santé des malades. À cause de ce retard, les ruptures des traitements à administrer régulièrement sont monnaie courante. Selon les membres fondateurs de l'association, les cancers les plus fréquents sont les cancers du sein, suivis du cancer de l'utérus, pour les femmes. Chez les hommes, le cancer de l'estomac et celui des poumons restent les plus fréquents. Selon les médecins spécialistes, le dépistage précoce reste la solution pour diminuer les décès. Un point essentiel qui revient sans cesse dans les campagnes de sensibilisation et les rencontres organisées par les membres de l'association. Ce fut le cas notamment pendant le mois rose (octobre), où l'objectif était de toucher le maximum de sujets. Le projet du CAC de la wilaya, dont la réception est prévue durant ce premier semestre, résoudra sans aucun doute bien des problèmes de malades. D'autre part, le Plan national de lutte contre le cancer 2015-2019 repose surtout sur l'amélioration de la prévention contre le facteur de risque, l'amélioration du dépistage et du diagnostic, la redynamisation du traitement, l'organisation de l'orientation et l'accompagnement du malade, la lutte contre le tabagisme, l'amélioration du diagnostic du cancer du sein, qui représente 50% de l'ensemble des types de cancer en Algérie, et aussi le diagnostic du cancer anatono-cytopathologie, avec la disponibilité d'un laboratoire répondant aux normes dans chaque wilaya du pays. En Algérie, les estimations des spécialistes relève quelque 40 000 à 50 000 nouveaux cas de cancer chaque année à l'échelle nationale. Sur 100 000 habitants, 84 meurent annuellement.