Le président du front de la liberté et de la justice, M. Mohamed Saïd, a rappelé dans un meeting qu'il a animé, hier à Bordj Bou Arreridj, que ce sont les pratiques des politiciens dont les actes contredisent les paroles qui ont poussé les citoyens à ne pas accorder leur confiance aux élus. Il a également déclaré que l'utilisation de l'argent dans la politique a provoqué une expropriation de la volonté populaire. Ces pratiques ne facilitent pas l'élaboration d'un discours politique crédible, a-t-il ajouté. M. Mohamed Saïd, qui a signalé que son parti a apporté la lecture d'engagements par les candidats pour qu'ils ne trompent leurs électeurs, a affirmé qu'un problème moral se pose au pays. La meilleure preuve de cette situation est la généralisation des phénomènes négatifs dans la société, a-t-il indiqué. C'est vrai que nous avons construit des logements, des routes et d'autres structures. Mais nous avons oublié de former l'individu, a expliqué M. Mohamed Saïd avant de noter que l'ouverture démocratique a conduit à un doute sur les constantes nationales. Nous avons besoin de ce qui nous réunit, a déclaré le président du front de la liberté et de la justice. M. Mohamed Saïd a insisté aussi sur l'absence de la culture de l'Etat chez la plupart des politiciens. «S'ils avaient cette culture, ils auraient consacré le principe de l'alternance pacifique sur le pouvoir», a-t-il dit.