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Décryptage du vote de notre émigration
Publié dans L'Expression le 24 - 04 - 2014

Ils étaient moins de 30% à voter le 17 avril dernier. Pourtant, à chaque fois que le micro leur est tendu, ce n'est que «vive l'Algérie», «l'Algérie c'est mon pays», «je porte l'Algérie au fond de mon coeur»... Alors, pourquoi seuls les «chibanis» ont voté? Explications...
Grosse déception. Même très grosse déception. Plus de 70% des Algériens résidents à l'étranger n'ont pas voté le 17 avril dernier. Commençons par les chiffres. Le Conseil constitutionnel a donné, mardi soir, le nombre des votants (électeurs algériens à l'étranger inclus) qui est de 11.600.984 (onze millions six cent mille). Comparé aux chiffres (n'incluant pas les électeurs algériens à l'étranger), donnés, le 18 avril dernier, par le ministre de l'Intérieur qui est de 11.307.478 (onze millions trois cent sept mille), on obtient une différence de 293.506 votants qui ne peuvent être que les Algériens résidents à l'étranger qui n'étaient pas comptabilisés par l'intérieur et ont été intégrés par la suite par le Conseil constitutionnel. Sachant que le nombre des Algériens à l'étranger inscrit sur la liste électorale est d'un million d'électeurs (chiffre officiel), les votants représentent moins de 30%. On peut même avancer que c'est ce qui a fait baisser le taux de participation global d'un point et qui est passé de 51,70% à 50,70%. Peu importe la répartition de ces voix aux candidats. Le plus important est le message porté par le taux de participation de nos émigrés. Ou plutôt par le taux d'abstentions qui est très important. Pourquoi plus de 70% de nos compatriotes à l'étranger n'ont pas cru utile de remplir leur devoir électoral le 17 avril dernier? Grande question à deux réponses. Soit que le profil du candidat souhaité par ces électeurs ne figurait pas parmi les six compétiteurs ou bien notre communauté à l'étranger a exprimé par là son désintérêt pour le pays natal. La première réponse ne tient pas la route vu que le vote blanc existe. Reste la seconde qu'il faut prendre comme message que nous recevons, mal il faut le dire, de nos compatriotes à l'étranger. Car et répétons-le, il n'est pas question de choix de candidat, ni de bon ou de mauvais candidat, mais de la participation au vote qui va directement au bénéfice de l'Algérie. Et c'est là où la déception ne peut être que grosse et impossible à dissimuler. Pourtant et quand on se fie aux témoignages qu'ils adressent au pays à chaque fois que le micro leur est tendu, ce n'est que «vive l'Algérie», «l'Algérie c'est mon pays», «je porte l'Algérie au fond de mon coeur», etc. A-t-on cette fois la preuve que ce n'était que des mots? Des paroles en l'air? La lucidité nous impose l'amer constat que l'Algérie n'a pas trouvé ses enfants établis à l'étranger à l'occasion de l'élection. Peut-on se consoler en disant que ce n'est pas le premier acte «d'abandon». Que jamais notre émigration n'avait contribué, comme les émigrés des pays voisins et frères, par ses transferts de devises à alimenter notre économie. L'informel a toujours prévalu dans ses transactions financières. Surgit alors cette terrible question: qu'apportent à l'Algérie ses citoyens qui vivent à l'étranger? Chacun pourra y répondre comme il veut et s'il le peut. Par contre, cette partie de nous-mêmes que le destin a expatriée présente au pays régulièrement ses doléances. Tout le monde a entendu leur demande de prise en charge par l'Etat (donc avec l'argent de leurs compatriotes restés au pays et qui payent leurs impôts) du rapatriement des dépouilles. Tout le monde a entendu leurs plaintes sur le tarif, qu'ils jugent excessif, appliqué par le transport aérien. Qu'ils ne viennent pas assez souvent en vacances à cause de la cherté du billet. Tout le monde les a entendus demander à l'Etat (donc avec l'argent de leurs compatriotes restés au pays et qui payent leurs impôts) de subventionner le prix du voyage. Et tout dernièrement on a même entendu parler de logements aux prix subventionnés par l'Etat type location-vente de l'Aadl au profit des émigrés. Le tout pris en compte, ce que donne au pays l'émigré et ce qu'il en prend ou voudrait prendre, le résultat, en utilisant le jargon des économistes, est que la balance accuse un grave déficit. Surtout si on ajoute la participation de notre émigration à l'effort du pays pour diversifier son économie ainsi que son grand besoin de savoir-faire, il n'y a pas de quoi pavoiser. On peut même dire que les cas d'entrepreneurs émigrés qui investissent au pays ou ceux qui viennent proposer leur savoir-faire ne sont poussés en réalité que par la crise et le chômage qui frappent l'Occident. Amère est la vérité quelquefois mais faut-il pour autant la taire? Oui mais, direz-vous, il y a les 30% qui ont voté! Qui sont-ils? Sans risque de trop se tromper, ce sont ceux qu'on appelle communément les «chibanis». Les émigrés de la première génération. Ceux qui étaient partis sans trop d'instruction mais avec un trésor de valeurs. Leur attachement au pays est inscrit dans l'Histoire. Surtout celle de la guerre de Libération nationale. Là où ils ont échoué c'est dans la transmission de ces valeurs aux générations qui ont suivi. A leur décharge, il faut dire que le combat était inégal. La puissante arme du savoir qu'ils n'avaient pas était entre les mains des enfants. C'est toute la différence. Et c'est le plus douloureux des messages délivrés par les chiffres de la dernière élection. C'est plus qu'une grosse déception!
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