Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a vigoureusement condamné le bombardement d'un hôpital au centre de Ghaza par l'armée d'occupation israélienne qui a fait cinq morts, en flagrante violation du droit humanitaire. L'hôpital des «Martyrs d'Al-Aqsa» a été directement visé à quatre reprises par des frappes aériennes, précise le CICR dans un communiqué, ajoutant que les services essentiels de chirurgie, de soins intensifs et d'équipement ont été «gravement endommagés». «Cet incident révèle l'ampleur des dangers encourus par le personnel médical, les patients, les ambulances et les établissements dans la bande de Ghaza», a déclaré le chef de la sous-délégation du CICR à Ghaza, Christian Cardon, cité dans le communiqué. «Même en temps de guerre, les gens doivent être en mesure de recevoir des soins médicaux en toute sécurité», a rappelé l'organisation, dont les membres font face à bien des difficultés à cause des bombardements intenses. L'organisation humanitaire rappelle l'obligation de «protéger le personnel médical pris au milieu du conflit, les ambulances et les installations, conformément au droit international humanitaire». Cinq Palestiniens ont été tués lundi dernier dans le bombardement visant le troisième étage de l'hôpital à Ghaza, théâtre d'une agression sanglante qui a fait 583 morts et 3640 blessés selon le dernier bilan des services d'urgences. Depuis le début de l'agression le 8 juillet, «le nombre de personnes cherchant refuge auprès de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a passé la barre des 100.000 personnes», a indiqué l'ONU dans un communiqué. «C'est un tournant pour l'UNRWA, puisque le nombre de personnes cherchant refuge auprès de notre organisation est deux fois supérieur à celui du dernier conflit en 2009», selon son porte-parole, Christopher Gunness, en annonçant l'ouverture de 69 abris supplémentaires.
