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L'histoire des vacances de l'Algérien
Publié dans L'Expression le 21 - 08 - 2014

Le 20 Août c'est l'offensive de Skikda en 1955, le 20 Août c'est aussi le Congrès de la Soummam en 1956. Deux dates de notre histoire de libération. L'histoire qui tarde à s'écrire. Reste la culture qui s'entretient. La culture c'est dire à un jeune qu'il est en vacances grâce au sacrifice de nos chouhada et lui expliquer pourquoi...
«C'est quoi les vacances?» C'était la réponse de l'Algérien si d'aventure la question lui était posée avant l'indépendance. Insensée, donc impensable. Tous les jours que Dieu faisait, il était en «vacance». Il trimait dur mais sans la relation de travail que nous connaissons aujourd'hui. A l'intérieur du pays, il grattait la terre la plus ingrate que lui laissait la colonisation. Juste de quoi nourrir les siens. Autour des villes, dans les logis de fortune c'était encore plus dur. Que des travaux pénibles quand il y en avait. Juste pour gagner «el khobza» (le pain). L'expression était à elle seule une définition de la grande précarité dans laquelle se trouvait l'Algérien. Un palier au dessus, il pouvait être «journalier». C'était une forme de CDD mais en bien plus court. Non pas en semaines, en mois ou en années. Un «CDD» à la journée. Quelque part cela l'arrangeait car la paie aussi était «journalière». A la fin de la journée, il pouvait donc passer chez le boulanger acheter le pain pour toutes les bouches qui l'attendaient chez lui. Demain sera un autre jour. D'où l'expression «Ahyiny El Youm ou Ktalni ghoudoua!». La vie au jour le jour. Ainsi s'égrenait la vie de l'Algérien avant l'indépendance. Alors lui parler, dans de telles conditions, de vacances était considéré à la limite de l'insulte. Il faut que nos jeunes sachent cela. Il faut que cette mémoire leur soit transmise. Afin qu'ils apprécient mieux la chance qu'ils ont. Surtout aussi pour préserver ce bien inestimable qui est l'indépendance et que les martyrs nous ont légué. Hier c'était le 20 Août, une date historique dans la guerre de Libération nationale. L'occasion justement de faire ce travail de mémoire. Certains n'acceptent pas l'idée de dire que les Algériens ont pris les armes contre le colonialisme uniquement parce qu'ils avaient faim et froid. Ils mettent en avant comme cause principale l'atteinte à leur dignité d'hommes et de femmes. Ce qui est totalement vrai. Mais quand on a faim dans son propre pays alors que nos richesses vont aux seuls étrangers, n'est-ce pas la plus grande atteinte à la dignité humaine? Il est vrai aussi qu'il n'y avait pas que le ventre qui criait famine. La culture, cette nourriture de l'esprit, notre culture nous avait été interdite. La langue arabe était considérée comme langue étrangère dans le système éducatif colonialiste. Il faut le dire à tous nos jeunes qui sont en vacances après une année scolaire bien remplie. Il faut leur dire que nous devons nos écoles, nos lycées, nos universités à nos chouhada dont c'est le jour du souvenir. Il faut leur dire que l'indépendance a été arrachée à des occupants qui n'ont jamais digéré la défaite. A ce jour et plus d'un demi-siècle après, ils ruminent toujours. Ils nous font toujours la guerre sous d'autres formes. S'adressant aux jeunes dans son mémorable discours de Sétif, le président Bouteflika avait dit: «Balakou Igharou bikoum.» Qui veut dire «faites attention qu'ils ne vous jouent de sales tours». Il pensait aux ennemis de l'Algérie. Il l'a exprimé en guise de mise en garde aux jeunes. Pour les besoins de la propagande, les mauvais esprits n'en ont gardé que le fameux «tab Djnanna» en vidant le message de son vrai contenu. Oui il faut dire aux jeunes qu'ils ont un trésor de pays qui est très convoité. Le 20 Août de chaque année est la journée du chahid. Du million et demi de ces hommes et de ces femmes qui ont donné leur vie pour que nous soyons ce que nous sommes. Nous leur devons notre liberté. Notre dignité retrouvée. Didouche Mourad, en prenant les armes le 1er Novembre 1954, a fait une demande aux Algériens: «Si nous venons à mourir défendez nos mémoires!». La meilleure façon de défendre leurs mémoires est de dire la guerre de Libération nationale sans attendre l'écriture de l'Histoire. Sa prise en charge culturelle est plus indiquée. Chaque génération est tenue par le devoir de transmettre. Le 20 Août c'est l'offensive de Skikda en 1955, le 20 Août c'est aussi le Congrès de la Soummam en 1956. Ce sont autant de jalons qui ont été déterminants dans la victoire en 1962. C'est une partie de notre histoire de libération qui commence le 1er Novembre 1954 et s'achève en apothéose le 5 Juillet 1962. L'histoire s'enseigne. La culture s'entretient. C'est de cette culture que nous parlons aujourd'hui. Parce qu'elle touche la masse. Parce qu'elle peut se comprendre facilement. Nos institutions devraient faire l'effort pour être la «locomotive». Une puissante et très performante locomotive. Pour plusieurs raisons. Sans le sacrifice suprême de nos chouhada nous ne serions ni ministres ni journalistes. Et nous n'aurions jamais eu, aujourd'hui, de vraies vacances!
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