Nos ennemis s'étranglent. Ils perdent la voix. La cause? La succession de succès de notre diplomatie. Coup sur coup, nos otages enlevés au Mali sont libérés. Les personnels de BP et de Statoil reprennent leurs activités à Tiguentourine. Le deuxième round de la réconciliation inter-malienne est en cours à Alger. Les mêmes événements, en Occident, auraient occupé la Une de l'actualité internationale plusieurs jours. On aurait parlé de victoire du bien sur le mal. De l'humanitaire sur la sauvagerie. De «l'exportation» de la stabilité comme l'a si bien dit Lamamra. De lutte contre le terrorisme. Avez-vous entendu les explosions de joie célébrant le retour de nos diplomates otages au Sahel? Avez-vous entendu des commentaires positifs sur le retour des travailleurs étrangers à Illizi? Bien sûr que non! Les plus haineux de nos ennemis avancent même que tous ces succès, l'Algérie les doit à des forces surnaturelles. Que voulez-vous, c'est ainsi. Nous avons contre nous des esprits malfaisants. Nous n'allons, tout de même pas minimiser ces victoires pour leur éviter l'apoplexie. Hier s'est ouvert à Nairobi, le sommet du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine. Un sommet consacré à la lutte contre le terrorisme. Notre délégation conduite par le Premier ministre qui représente le président de la République avait de quoi afficher sa fierté. De cette même fierté que ressentent tous les Algériens de voir leur pays redevenir l'éclaireur, le phare, le guide de tous les pays d'Afrique en proie à des crises, à des conflits, au terrorisme qui sèment le désordre. On dit bien redevenir car il en fut ainsi dès les années 1950 où notre guerre de Libération nationale inspirait tous les Africains pour la libération de leur pays du colonialisme. De Nelson Mandela d'avant l'indépendance jusqu'aux mouvements de libération des pays en lutte contre l'occupant et qui avaient fait d'Alger leur capitale, notre pays a toujours été à l'avant-garde de ce qu'on appelait alors le tiers-monde. La terrible épreuve qui lui a été imposée par le terrorisme pendant une décennie avait pu laisser croire que ce «phare» ne brillerait plus. Beaucoup de forces avaient joint leurs efforts pour nous terrasser. Les moins actifs ont participé à notre mise en quarantaine. Mais voilà, l'Algérie puise toujours dans ses ressources inépuisables pour vaincre et renaître tel le phénix. La voilà aujourd'hui, une décennie après avoir pris le dessus sur la multinationale du crime organisé, après avoir réussi contre toute attente la Réconciliation nationale, revenir avec plus de forces sur la scène régionale et internationale. Pour aider, comme hier, les pays du continent à se sortir du guêpier des groupes armés portant autant de sigles que de filiales d'une même et unique centrale du crime. Pour offrir son expérience, ses moyens et son aide pour une Afrique pacifiée et prospère. Sellal l'a confirmé hier à Nairobi: «Dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité, la stabilité du continent exige que soient menés, de manière complémentaire, les efforts de développement, les efforts de règlements des conflits ainsi que les efforts de lutte contre le terrorisme» a-t-il notamment déclaré dans son intervention. L'Afrique a compris que toutes ces actions complémentaires sont en réalité la meilleure caution de toute solution pérenne. C'est un dossier complexe, ardu qui nécessite du temps et des efforts mais il y a au moins un signe qui ne trompe pas quant à l'espoir d'une issue heureuse dans la démarche algérienne. Ce signe nous vient de la Chine. Ce n'est pas par hasard du calendrier que l'ambassadeur de ce grand pays aux intérêts économiques évidents en Afrique, a tenu à déclarer, lundi dernier, le soutien «ferme et total» de son pays à l'Algérie dans ses efforts de paix en Afrique. Ce qui a étranglé encore plus nos ennemis!
