«Jette le chanceux dans la rivière, il en ressortira avec un poisson dans la bouche...» Proverbe arabe «Le caméléon ne quitte pas un arbre tant qu'il n'est pas sûr du suivant», cette citation prend tout son sens quand il s'agit de parler de la concurrence que se livrent certaines émissions de téléréalités arabes. Après l'Américaine Jennifer Grout, les juges de la troisième saison de l'émission de télécrochet Arab Idol, ont découvert une nouvelle voix non arabe, la Japonaise Nao Koyasu qui a ébloui tout le monde en interprétant parfaitement une chanson de la diva libanaise Fairouz Aatini al Nai. Comme pour l'Américaine qui est venue interpréter Oum Kalthoum l'année dernière, la Nipponne a eu le mérite d'imiter l'une des plus célèbres chanteuses du Monde arabe. Une performance qui lui a permis de décrocher son ticket pour les phases finales de l'émission et qui a réalisé accessoirement un selfie avec les juges. La chanteuse de 29 ans qui parle aux juges en arabe classique (et en anglais), assure être «la seule personne au Japon à chanter en arabe». «Quand je décide de chanter une chanson en arabe, je mémorise les paroles en les écrivant encore et encore», explique-t-elle dans sa vidéo de présentation. Selon Morocco World News, Nao Koyasu aurait étudié la chanson japonaise, avant de suivre des cours de chanson moyen-orientale au Conservatoire national de musique de Tunis. Elle a sans doute rappelé au public, l'Américaine Jennifer Grout, qui, sans parler un mot d'arabe, avait décroché l'année dernière la troisième place d'un autre télécrochet, Arabs Got Talent. Même si on salue cette performance et cette référence à la chanson arabe, cela ne donne pas l'occasion à la production libanaise qui réalise cette émission à Dubaï, d'ouvrir la compétition chaque année à une participante venue d'un pays non arabe. Ce choix a été adopté pour encourager la diversité culturelle mondiale et de faire connaître la chanson arabe à des pays non arabes. Cette attitude a été adaptée également, car dans le même temps, des émissions qui adoptent le même concept américain ou britannique, offrent une chance à un participant arabe qui chante en anglais ou en français. Dans le même temps, des chanteurs israéliens chantent des chansons arabes de Oum Kalthoum et Fayrouz dans le programme issu du même concept. La diversité audiovisuelle a poussé certaines chaînes comme MBC à dépasser les problèmes politiques et à favoriser la réconciliation des peuples à travers la chanson. D'autres groupes audiovisuels comme Abou Dhabi envisagent de lancer de nouveaux concepts dans le but essentiel et majoritaire d'interpeller le maximum de téléspectateurs dans le Monde... arabe. [email protected]