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Le piège écossais!!??
Publié dans L'Expression le 18 - 09 - 2014


Le référendum écossais qui aura lieu aujourd'hui crée l'événement. Et pour cause! Les minorités, singulièrement en Europe et d'une manière générale dans le monde, attendent avec beaucoup d'intérêt le résultat d'une consultation électorale qui pourrait avoir l'effet d'un séisme, bouleverser la carte géopolitique européenne et reconfigurer les relations futures entre les Etats. Analystes et observateurs notent que le scrutin en Ecosse constitue d'ores et déjà un «casse-tête institutionnel» pour Bruxelles. Ainsi, l'Union européenne et les pays européens confrontés aux pétitions indépendantistes et/ou autonomistes de leurs minorités, à l'instar de l'Espagne, redoutent la «contagion». Aussi, l'Europe est-elle menacée de tomber dans le piège écossais et l'effet domino, qu'elle aura elle-même provoqué. Les forts en thème européens n'avaient certainement pas prévu - quand ils ont mis les pieds dans l'engrenage par la reconnaissance empressée de la province du Kosovo en tant qu'«Etat indépendant» - qu'ils créaient ainsi un dangereux précédent. Seuls ceux qui ont piétiné le droit international et la Charte de l'ONU refusent de l'admettre. La responsabilité de l'Allemagne est d'ailleurs totalement engagée dans ce fait inédit de l'histoire récente de l'Europe. Aujourd'hui, l'Ecosse, mais pas seulement, pourrait être l'une des retombées - négatives du point de vue des institutions européennes - du laxisme dont l'Europe de l'Ouest a fait montre ces dernières années dans la prise en charge des questions des minorités (ethniques, religieuses et/ou linguistiques). En fait, la consultation écossaise constitue une épreuve de vérité pour l'UE, d'autant plus que son résultat sera parfaitement légitime, le référendum ayant été autorisé par les autorités britanniques. Que le Royaume-Uni se réveille demain amputé de l'Ecosse est une hypothèse fort plausible, sinon probable. Aussi, tous les regards seront-ils aujourd'hui braqués sur l'ancien royaume des Stuart. La Catalogne, le Pays basque, en Espagne, la Flandre en Belgique, la Républika Srpska (RS, qui forme avec la Fédération croato-musulmane, la Bosnie et Herzégovine) - et même le Québec au Canada - sont les plus passionnés par son résultat. Cependant, d'autres régions en Europe, tels que la Bretagne, la Corse et le Pays basque français (France), le Tyrol (Autriche), le Trentino Haut Adige (Italie) aspirent à l'autonomie. Comment pouvait-il en être autrement quand les minorités font l'objet en Europe de toutes les vexations et sont marginalisées au plan humain et du développement? En 2010, la France avait expulsé des milliers de Roms vers la Bulgarie et la Roumanie. Cela amena le Parlement européen à condamner vivement cette action et exiger de Paris la suspension «immédiate» des expulsions. Mais il n'y a pas que les Roms qui sont opprimés en Europe, les Vlachs, Ruthènes et Gorani sont parmi ces minorités vraiment «mineures» en Europe auxquelles les Etats ne réservent ni ne prévoient aucune place. En fait, certains membres de l'Union européenne ont joué avec le feu qui n'ont pas su, surtout voulu, écouter les revendications souvent légitimes, des grandes régions. Aussi, craignant de perdre l'Ecosse, les autorités de Londres promettent-ils aux Ecossais une plus grande autonomie et prérogatives s'ils votent non! Pourquoi avoir attendu jusqu'à cette extrémité - le référendum indépendantiste - pour promettre ce qu'elles auraient pu et dû faire depuis des décennies quand les Ecossais étaient écrasés par la prépondérance du Royaume-Uni? Analystes et institutions politiques européennes évoquent la fiabilité d'une Ecosse indépendante. Sans doute qu'à ce stade, le problème ne se pose pas ainsi, mais plutôt le fait entraînant que serait une victoire du «oui». Ces peuples européens qui aspirent à l'autonomie, voire à l'indépendance - bien que l'autonomie débouche à terme sur l'indépendance - se sentent marginalisés, leurs cultures et leurs langues brimées, ce que les dirigeants dominants n'ont pas compris, surtout voulu comprendre. Le test écossais est celui-ci: l'Europe changera-t-elle de politique envers ses minorités en les replaçant dans une position plus conforme à leur aspirations au développement et bien-être légitimes? On peut en douter au regard des référendums déjà organisés au Québec (Canada) sans que les autorités canadiennes aient tiré les leçons qui s'imposaient. Et viendra un jour où le «oui» triomphera au Québec. Or, «Vive le Québec libre» lancé en 1967 à Montréal à l'issue d'une visite officielle au Canada par le président français, Charles de Gaulle, résonne toujours sinistrement à Ottawa, la capitale canadienne. On ne peut pas interdire chez soi, ce que l'on encourage chez les autres. Il n'y a pas de raison de reconnaître le Kosovo, mais pas l'Ecosse ou la Basse-Saxe comme Etats «indépendants». On ne peut ouvrir la boîte de Pandore impunément!

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