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Le pouvoir égyptien accusé d'abus
DETENTION PROVISOIRE D'OPPOSANTS
Publié dans L'Expression le 20 - 09 - 2014

Dans son uniforme blanc de prisonnier, Sherif Farrag a soutenu son mémoire de maîtrise en détention provisoire, une procédure utilisée massivement par le nouveau pouvoir en Egypte pour museler l'opposition, accusent les défenseurs des droits de l'Homme. Ces derniers estiment aussi que le régime du président Abdel Fatah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué en juillet 2013 l'islamiste Mohamed Morsi est devenu bien plus répressif que celui de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en 2011 par une révolte populaire. Au moins 1400 partisans de Morsi ont été tués dans des manifestations depuis sa destitution, plus de 15.000 membres de sa confrérie islamiste des Frères musulmans sont emprisonnés, bon nombre sans inculpation ou procès. Des centaines d'entre eux ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés par l'ONU de «sans précédent dans l'Histoire récente» du monde. Sherif Farrag, professeur d'architecture de la faculté des beaux-arts d'Alexandrie (nord), a été innocenté et libéré le 29 juillet après huit mois derrière les barreaux. Il était accusé d'avoir participé les 14 et 16 août 2013 à des violences dans des manifestations pro-Morsi, qui avaient fait 34 morts, des manifestants pour l'essentiel. Il était également soupçonné d'appartenir aux Frères Musulmans, décrétés «organisation terroriste». A l'instar de M.Farrag, des centaines d'accusés sont maintenus en prison de longs mois sans inculpation, grâce à un décret de septembre 2013 octroyant au parquet le droit de renouveler sans limite une détention provisoire. Avant, la loi «limitait à six mois la durée de détention provisoire avant que le prévenu ne soit renvoyé devant un tribunal ou libéré», affirme l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Gamal Eïd. «Maintenant la détention est renouvelée pendant des mois sous prétexte de la poursuite de l'enquête», affirme M.Eïd, estimant que le pouvoir a remplacé les arrestations arbitraires permises par l'Etat d'urgence prévalant sous Moubarak par le recours systématique à la détention provisoire. Depuis qu'il a destitué et fait arrêter Morsi, M.Sissi a été élu président en mai, sans coup férir.
Le pouvoir est régulièrement accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'instrumentaliser la justice pour faire taire toute voix dissidente, islamiste ou autre. Après les pro-Morsi tués ou emprisonnés, des dizaines de militants des mouvements pro-démocratie de la jeunesse laïque, artisans de la révolte contre Moubarak, ont été arrêtés pour avoir violé une loi controversée interdisant toute manifestation sans l'accord préalable du ministère de l'Intérieur.
«La loi prévoit des alternatives, telle que l'interdiction de voyager ou l'obligation de se présenter à la police régulièrement, mais le parquet a recours à la détention provisoire uniquement pour réprimer l'opposition», assène Ramy Saïd, expert juridique de l'Initiative égyptienne pour les droits individuels (EIPR). Un haut responsable du parquet a avoué l'existence d'un «problème» quant à la longueur de la détention provisoire, reconnaissant même que certains détenus «pouvaient» s'y trouver «par erreur». Mercredi, le procureur général a fait remettre en liberté 116 étudiants en détention provisoire pour des manifestations illégales, «afin de protéger leur avenir».


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