Feghouli et ses camarades se sont fait piéger par les Black Stars La défaite de l'EN face au Ghana dans les dernières secondes du match est à mettre sur le compte du manque de fraîcheur physique et de la méforme de certains éléments. Si l'ossature de l'équipe a été gardée, le sélectionneur des Verts a procédé à un léger remaniement dans son «onze» rentrant, déroutant tous les analystes et spécialistes. Ainsi, côté changements, on notera Halliche remplacé par Bougherra, Mahrez par Taïder qui de remplaçant au premier match est titulaire d'entrée et enfin Belfodil remplaçant face à l'Afrique du sud qui démarre d'entrée à la place de Slimani. Et comme de coutume, désormais, point de «nouveauté» dans l'effectif de Gourcuff qui semble couper court à toute concurrence. Ni Djabou, ni Soudani, pourtant plus frais que les autres incorporés, dont Slimani qui revient de blessure, sont restés sur la touche. Dans la rue, les citoyens sont en majorité unanimes à condamner la manière avec laquelle le staff technique a choisi de jouer ce match avec pas moins de 5 milieux de terrain avec bien évidement quelques consignes pour certains, afin d'être plus «offensifs». Certains sont même allés à comparer ce jeu «à la défensive» à celui prôné par l'ex-sélectionneur des Verts Rabah Saâdane. En d'autres termes, on reproche bel et bien au coach Gourcuff le jeu de la prudence. Bien évidement, avant le match, plusieurs variantes et styles de jeu sont à évoquer. Le seul à avoir le droit d'en choisir un est Gourcuff. Et celui-ci a choisi la manière «intermédiaire» entre la défensive et l'offensive pour résumer ce qui s'est passé réellement sur le terrain. Or, ce genre de «style» nécessite une condition physique sans faille. Or, bien avant la CAN l'un des problèmes des Verts était la condition physique d'autant que la différence de préparation des joueurs, compte-tenu de leur évolution avec leurs clubs respectifs est flagrante. Il y avait lieu de «niveler» cette marge de différence. Or, le temps ne suffit pas pour ce faire. Pour revenir au match contre le Ghana, les joueurs algériens donnaient l'impression de vouloir simplement «gérer» le match c'est-à-dire chercher le nul. La preuve, contrairement au match contre l'Afrique du sud pour rester dans la CAN, les Verts ont été moins percutants sur le plan offensif. Les occasions franches ne dépassaient pas les doigts d'une main. Or, pour assurer un bon résultat ou pour enregistrer au minimum un nul, il faut jouer sur sa propre valeur. Le cas des Verts est de jouer leur propre jeu. Ce qui n'a pas été le cas au vu de la composante et des directives du staff technique. Jouer à l'économie n'est pas l'apanage des Verts. Ce qui vient de se vérifier une fois de plus. Car, cela nécessite non seulement la très bonne condition physique et de là, une concentration extrême. Or, en l'absence du premier paramètre, le second n'existera inéluctablement pas. Il se trouve, certes, que le Ghana a eu la chance de marquer sur la dernière action. Mais, force est de reconnaître que les verts n'ont pas su bien gérer cette fin de partie puisqu'il fallait chercher à conserver la balle et non à tenter le diable! L'illustration parfaite de cet état de fait est à sortir de deux actions illustratives: la première est celle de Bentaleb qui, seul face au gardien de but du Ghana, tire à coté du cadre et ce, dans la précipitation alors qu'il fallait juste une «seconde» de concentration» pour assurer le but. La deuxième action est celle du but du Ghana. Au départ de l'action, Medjani couvrait bien M'Bolhi, puis dans le sprint avec le buteur ghanéen il perd son duel par faute de condition physique et M'Bolhi ne put que constater les dégâts. Reste donc une seule alternative, puisque rien n'est encore perdu pour les Verts. Il faut simplement gagner le match de mardi prochain face au Sénégal pour se qualifier.
