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Moumen sera entendu ce matin
PROCÈS KHALIFA BANK
Publié dans L'Expression le 06 - 05 - 2015


Les choses sérieuses commencent aujourd'hui
La lassitude du suivi de la lecture de l'arrêt de renvoi a fait tomber l'intérêt...
Au deuxième jour du procès Khalifa, la reprise aura été la poursuite de la lecture du renvoi qui a commencé lundi après-midi. Un arrêt de renvoi colossal, vu le nombre d'accusés et inculpés. Un arrêt de renvoi qu'une simple demande des avocats pour le «charcutage» de la lecture par le greffier en vue de gagner du temps, aurait suffi. Eh bien, non! Figurez-vous que Menaouar Antar, le président du tribunal criminel, en énarque accompli et magistrat endurci, aurait balayé du revers de la main cette demande, car sachant de quoi le dossier qu'on lui a confié retourne, il s'est - tout seul - entêté à faire lire l'arrêt quatre jours s'il le faut! Tout comme son rejet, le premier jour de l'ouverture du procès, des questions préjudicielles, surtout celle concernant la jonction des deux affaires.
L'article 277 du Code de procédure pénale a été l'arme de Antar, et puis disons, écrivons «l'épée de Antar». Un Antar sympathique certes, mais d'une rigueur à vous faire regretter d'avoir commis une simple infraction: «Il est comme ça, ce juge!», commence un avocat de Ténès exerçant à Chlef. Le cas des absents, des accusés mis dans son collimateur légalement, est édifiant. Maître Nassima Aïd, l'avocate de Chéraga, de passage, avait épongé le besoin de saluer ses confrères, surtout ceux d'Alger, de Tizi Ouzou et Maître Nadjib Bitam de... Batna!
Djellab est passé
Sur le palier, on commente l'arrivée furtive du ministre actuel des Finances, qui ne se présentera à la barre - en qualité de témoin-clé - qu'en recevant le jour «J», la convocation de la justice. Pour les accusés entendus en 2007, la salle d'audience ne leur est pas inconnue. Laïd Boukhobza est le conseiller de Antar Menaouar, Zahia Messeguem remplace la défunte Rahma, laquelle, ô suprême coïncidence, est décédée trois jours avant l'ouverture de ce procès. Les deux magistrats prêts à répondre en cas de pépin sont Naïma Amraoui et Belaïd Oulahcène, un vieux étalon de retour. Normalement, tout est huilé. Abdenour Gassi, Mourad Aït Chalal et Zaïm, les trois adjoints du procureur général, ont l'oeil sur tout, tandis que Zouaoui Laâdjine, le procureur général, effectue, de temps à autre, un saut au rez-de-chaussée, histoire de suivre la «petite» et la «grosse».
Maître Samid Sidi Saïd accorde une interview à une chaîne TV. Il est en plein jargon judiciaire dans un arabe exemplaire. Maître Abdelhafid Belkhider est en train d'échanger des avis avec Maître Chabi Benouaret qui venait de saluer Maître Ouali Laceb, sans robe noire ce matin, peut-être pour se pavaner sur les escaliers de l'entrée principale de la cour en costume de saison.
Maître Hadj Rachid Morsli était sur le point de venir à Blida, mais son rendez-vous avec le médecin l'en a empêché. «Dommage, Maître. On vous attend!»
Deux jeunes avocates ayant suivi le vif échange de la première journée entre Antar et Maître Nasseredine Lezzar, l'avocat de Khalifa, ont évidemment penché vers l'avis de l'aîné, «surtout que, selon elles, si l'accusé Rafik Abdelmoumen Khalifa n'apportera aucun élément nouveau, le procès sera d'une exaspérante banalité!»
C'est alors que Maître Amina Issad surgit et complète: «Je regrette. Du nouveau? Comment attend-on du nouveau ou des rebondissements alors que le procès est balisé dans l'arrêt de renvoi?» Un avis respectable évidemment venant de l'avocate de Boufarik loin du stress, car son client a déjà été relaxé en 2007, faute de preuves. A l'époque, il ne manquait que le sourire légendaire de Fatiha Brahimi, alors présidente, un sourire qui valait mille excuses.
Et soudain, notre ami avocat Maître Aït Boudjemaâ Abdenour Omar nous pria de réclamer au président d'audience d'aller vers le légal: «Par conséquent» pour gagner du temps. C'est alors que Maître Samir Sidi Saïd intervient: «Maître, je vous fais le pari que même un Tayeb Louh avec son costard de ministre, ne pourra faire plier Antar, résolu comme tout!». Effectivement, la remarque de l'avocat d'Alger est franchement adéquate. Depuis son arrivée à la tête de la Justice algérienne, Tayeb Louh crie à qui veut l'entendre qu'il est le ministère public et seulement le parquet. Il a même répété à Koléa, lundi, qu'il respectait les juges du siège et leur indépendance sur le pupitre et qu'il serait le dernier Algérien à leur donner des leçons en matière de tenue, de travail et mieux, de jugement.
Voilà une parenthèse fermée. Il est 12h30. Le service d'ordre est au top, et l'organisation aussi. Nous sentons la suspensions de l'audience. Et elle surviendra quelques minutes plus tard. Nous accrochons Maître Samir Sidi Saïd qui s'entretenait avec Maître Nabil Ouali et sa frangine Maître Nacéra Tinedeghar, membre du Conseil de l'Ordre d'Alger qui a quatre «clients» menacés par les accusations rudes.
Maître Sidi Saïd s'enfonce dans le jeu mobile des procédures et annonce tout de go qu'il est incapable de lire dans les lignes ni le marc du café au sujet de la prochaine audition de Rafik Abdelmoumen Khalifa: «Sincèrement vous me demandez ce que peut faire et dire à la barre l'accusé condamné par contumace. Il n'y a que lui qui a au plus profond de lui, les déclarations qui doivent être plus utile aux dénégations de ceux qui ont tout fait pour qu'il chute. C'est un dernier complexe sauf que si en 2007, nous avions eu droit à de nombreux rebondissements outre des déclarations à l'emporte-pièce, cette fois, le tribunal criminel sait par expérience, qu'il faut d'abord entendre Khalifa qui voit tout s'écrouler pour ce qui est de sa condamnation en 2007.
Pour un avocat de Hadjout, bénis sont les condamnés qui n'ont pas fait cassation. Et à propos de Hadjout, la nouvelle qui a fait le tour de la Mitidja est le mandat de dépôt lancé à l'encontre de Mohamed Charmat, le président de l'APC et un entrepreneur ainsi que le contrôle judiciaire pour Nazim Charmat, et le président d'APC de Chéraga poursuivis. Et là, nous nous souvenons de l'acte abject et comment il y a des années lorsque Charmat avait falsifié l'attribution d'un terrain à l'Eps en mai 1975 signé par le regretté Razem.
Les journalistes reprennent place
Passons sauf que pour le petite histoire récente des escrocs de tous bords, Charmat est incarcéré dans la prison de Hadjout à cent mètres du domicile de la famille Ould El Hocine gérant de la Sarl coïncidence divine qui a fait réagir Mohammed Cherif Ould El Hocine.
«Je m'en suis toujours remis à Allah que je remercie...»
En attendant la reprise, Maître Sidi Saïd en fervent lecteur a bien voulu nous éclairer sur un point sombre des procédures telle celle «d'entendre» un témoin qui se présente spontanément en vue de disposer à propos d'un problème qui gêne la marche de la justice «par exemple, l'arrivée lundi de Mohamed Djellab ministre des Finances actuel et «administrateur de Khalifa-Bank» dont le boss Khalifa Rafik s'était volatilisé» physiquement à la justice de son pays. Mais ce qui ne l'est pas, c'est de remettre une lettre déclaration dont l'opinion publique ignore le contenu car avec ce qu'on dit et ce qu'on écrit, nous espérons que le jour «J» «il y aura véritablement des confrontations, il sera à la barre, sans plus», a conclu l'arrivant qui a souligné l'excellente organisation de la cour de Blida.
Soulignons au passage que le massif et sympathique Maître Samir Sidi Saïd défend dans ce dossier, l'ancien directeur juridique de Khalifa-Bank jugé en 2007 et relaxé le brave Boualem Laouane qui dit avoir confiance en la justice.
C'est pourquoi qu'à 17h40 au moment où le greffier venait d'achever la lecture de l'arrêt de renvoi et Antar d'annoncer la reprise mercredi avec le début des auditions avec Rafik Moumen Khalifa, il sourira profondément.
Un petit événement qui a bouleversé certains défenseurs amoureux de leur métier où le courage est roi se sont élevés contre la prise de corps importée du droit français puis amendée, qui existe toujours chez nous à telle enseigne que l'on a assisté à la prise de corps la veille de l'ouverture.
Cette remarque est née par opposition avec la cour d'Alger où la prise de corps n'a pas eu lieu. Un choix tactique en vue de ne pas faire monter la tension d'un cran dans le camp de Chani Medjdoub qui n'a eu de cesse de crier au monde via ses deux avocats européens que tous les aveux ont été arrachés et non spontanés.
Bref! Chaque cour utilise la loi à sa manière. L'essentiel est que la loi doit garder sa sève. Maître Nora Chelli Ould El El Hocine a éprouvé le besoin d'être sceptique devant la décision des responsables de la cour de retirer tous les portables, micros de la salle d'audience. Et ce sont les journalistes qui sont, les premiers, «punis» par l'application de cette instruction.
Même le regard des officiers des services de sécurité et nous vous assurons qu'ils sont en nombre et en genre, a changé, la fermeté a pris la place de la bonhomie.
A 16h15, probablement après une mûre réflexion, les deux chefs de cour passent l'éponge et remettent de l'ordre en permettant aux journalistes de prendre pace dans la salle d'audience avec «armes et bagages» micro-portables et portables tout court.
A 17h20, les premiers collègues prennent leurs jambes à leur cou et ne restent que les cameramen à l'affût d'un scoop qui ne veut pas montrer même le bout du nez.
Ce mercredi, peut-être, le procès va démarrer.


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