L'information distillée par un certain nombre de sites électroniques et médias nationaux concernant une prétendue visite du MAE omanais dans la capitale du M'zab a été qualifiée d'«affabulation». La présence du ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman sur le territoire national a présenté un bon prétexte à quelques quotidiens de la presse nationale pour souffler sur les braises à propos des événements qui ont secoué la vallée du M'zab. Les commentaires et les spéculations surtout, y sont allés bon train. Certains sites ont été jusqu'à faire état d'un discret déplacement de l'hôte de marque de l'Algérie à Ghardaïa. Un déplacement qui avait pour objectif de s'enquérir de la situation des Mozabites deux semaines après les affrontements tragiques qui ont fait 23 morts. Citant des sources sûres, ces canaux de communications ont précisé que Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah s'est rendu le 30 juillet à Béni Izguen à Ghardaïa, après s'être rendu au Ksar Tafilelt pour rencontrer ensuite des notables mozabites au sein du Ksar historique de Béni Izguen. Les discussions auraient porté sur la paix, la tolérance et le vivre ensemble, ont souligné les sites qui ont rapporté cette information qui, vraisemblablement, était destinée à mettre en exergue l'incapacité de l'Algérie à résoudre cette crise. Rendant du coup plausible cette main forte prêtée par le Sultanat d'Oman qui a en partage, le même rite religieux (Ibadhite) avec la communauté mozabite. L'Algérie a t-elle souscrit à cette forme d'ingérence? La réponse est cinglante. Le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman, Youssef Ben Alaoui Ben Abdallah, «ne s'est pas déplacé», au cours de sa visite en Algérie, dans la wilaya de Ghardaïa, rapporte une dépêche de l'APS datée d'hier qui cite une source diplomatique à Alger. «Le ministre omanais des Affaires étrangères ne s'est nullement déplacé à Ghardaïa comme le prétendent des sites électroniques et des médias algériens», a déclaré la même source. Ce sont des «affabulations» émanant de «ceux qui ont l'habitude de pêcher en eau trouble» souligne-t-elle tout en précisant que «le MAE omanais a quitté directement Alger, jeudi (30 juillet 2015 Ndlr) vers 18h00, en direction de Tunis». Il faut rappeler que les jeunes Ghardaouis ont été appelés par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le 30 juillet à Alger, à privilégier les voies pacifiques pour le règlement des problèmes, suivant les conseils des sages. Lors d'une conférence conjointe qu'il a animée avec son homologue du Sultanat d'Oman,Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que «la jeunesse est un élément vital dans toutes les sociétés. C'est une catégorie qui mérite toute notre attention. Les jeunes de Ghardaïa doivent privilégier les voies pacifiques dans le règlement des problèmes et suivre les conseils des sages de cette région». Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, avait saisi cette opportunité pour démentir carrément toute ingérence du Sultanat d'Oman dans la crise qui a secoué Ghardaïa. «Les déclarations faisant état d'une ingérence étrangère à Ghardaïa ne s'appliquent pas au Sultanat d'Oman, pays frère», a souligné Ramtane Lamamra. Le patron de la diplomatie omanaise qui était arrivé à Alger mercredi dernier dans le cadre d'une tournée dans plusieurs capitales arabes (Le Caire, Rabat, Nouakchott, Alger, Tunis et Amman). Au cours de son séjour algérois, il a été reçu par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, et par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et a examiné avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, les questions relatives à la coopération bilatérale et les préparatifs de la 7e réunion de la commission mixte, prévue avant la fin de l'année à Mascate avant de s'envoler pour Tunis jeudi dernier.