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Elles ont créé le chaos et l'anarchie!
Publié dans L'Expression le 04 - 10 - 2015


Assurément le dossier syrien apporte chaque jour un nouvel éclairage sur des puissants qui jouent la sécurité du monde à pile ou face, reléguant au second plan tout ce qui entrave leurs projets et objectifs. Aussi, les Occidentaux donnent-ils le «la», élevant le ton, indiquant ce qui doit être et ce qui serait interdit. Ainsi, depuis 2011- de fait depuis l'étonnant «Printemps arabe» immédiatement pris en charge par les services et les politiques occidentaux - les grandes puissances occidentales se sont donné le devoir et les droits de «remettre» de «l'ordre» dans certaines contrées du monde et singulièrement ledit «Monde arabe». Or, elles ont surtout créé le chaos et l'anarchie! Elles [les grandes puissances: les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, accessoirement l'Allemagne] se sont octroyé le droit de bombarder des pays - qu'elles ont détruits en partie, tels que la Libye, l'Irak et la Syrie - contre lesquels officiellement elles ne sont pas en guerre, ni ne leur ont pas déclaré la guerre. Elles font la guerre à une entité extraterritoriale appelée «Etat islamique» dont leurs manoeuvres ne sont pas étrangères à son avènement. Elles pourchassent donc, disent-elles, l'«Etat islamique (EI/Daesh) ne sollicitant pas, en particulier, de Damas l'autorisation de survol du territoire de la Syrie. Non seulement cette permission ils se la sont octroyée d'office - sans passer par le Conseil de sécurité de l'ONU, ni donc par la Syrie - leur objectif premier et déclaré étant plus que la neutralisation de l'EI, d'avoir la tête du président syrien Bachar al-Assad. Tous les coups leur semblaient ainsi permis. Ces grandes puissances, parallèlement au chaos en Syrie, notamment, ont ainsi complexifié, le conflit syrien le rendant quasi insoluble. Cinquante pays de la «coalition internationale» menée par les Etats-Unis, auxquels s'est joint la France depuis peu, bombardent depuis septembre 2014 des cibles de Daesh en Syrie, sans résultat. Bien au contraire, l'«Etat islamique» a plutôt élargi ses conquêtes en Syrie, occupant désormais la moitié de son territoire. Les Etats-Unis et leur cohorte de zélateurs font donc croire qu'ils ont un droit inné, celui de dire les choses, de faire la loi, de distribuer les tâches. Et, à l'évidence, les pays alliés et amis de la Syrie [Iran et Russie en particulier] n'entraient pas dans ce processus. Dès lors, la décision de la Russie d'entrer dans la danse et de «prendre en main» le dossier syrien bouleverse la donne géostratégique et trouble la bonne ordonnance de pays qui se sont octroyé tous les droits. Les Etats-Unis bombardent depuis un an des cibles «jihadistes» en Irak et en Syrie sans que cela ait eu la moindre portée sur la situation sur le terrain. Moscou annonce [elle est passée aux actes mercredi soir] son intention d'effectuer des raids sur les mêmes cibles en Syrie. Comment ça? se sont récriées ensemble nos grandes puissances. Mais vous n'avez pas le droit, se fâche le chef de la diplomatie états-unienne, John Kerry, allant jusqu'à assurer que de tels raids «seraient improductifs». A propos de productivité, qu'ont réalisé les Etats-uniens après des milliers de raids sur les cibles de l'EI? D'autre part, des pays de la «coalition internationale» «exigent» de la Russie de «cesser immédiatement» ses attaques contre «l'opposition» et la «population civile». Ce qui fit dire au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, vendredi, que les frappes russes en Syrie visaient les organisations jihadistes «Etat islamique, (le Front) al-Nosra et d'autres groupes terroristes». Les Occidentaux estiment-ils que «Jebhat al-Nosra (branche syrienne d'Al Qaîda)» serait une «opposition» ou une «population civile»? Il n'y a pas loin à la croire. Surtout lorsque M.Lavrov ajoute, qu'en Syrie, «les forces aériennes russes visent l'EI et d'autres groupes terroristes en coordination avec l'armée syrienne». Du coup, si quelqu'un agit en conformité avec la Charte de l'ONU, c'est bien la Russie, car jusqu'à preuve du contraire, celle-ci collabore avec le gouvernement légal membre de l'ONU: le régime de Damas. A la légalité de la Russie, les Etats-Unis et la France opposent le droit du plus fort. Doit-on relever l'«idiocracy» du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui critiquait «ceux qui parlent beaucoup mais qui n'ont pas engagé un avion». Bien sûr, la France, toute fière, a engagé ses «Rafales». «Il faut quand même regarder qui fait quoi», dit encore M.Fabius. Mais quand la Russie a «tapé», comme il dit, sur Daesh, patatras! Ce n'est plus du jeu. Mais ils tirent sur les «civils» s'indigne M.Fabius qui alors pose ses conditions et veut «vérifier» sur quelles cibles les Russes ont frappé. Nous revenons au sempiternel «Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.» Nous ne sommes pas près de sortir de cette quadrature du cercle, surtout quand la population civile est instrumentée à des desseins inavouables.

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