Le jeu des coulisses et des alliances bat déjà son plein. C'est officiel, les sénatoriales sont fixées pour le 29 de ce mois, le décret vient d'être publié sur le Journal officiel. A cet effet, le président de la République a déjà convoqué le collège électoral, la course vers les sièges est lancée. Le jeu des coulisses et des alliances bat déjà son plein, à l'image du Mouvement populaire algérien qui, à travers son président Amara Benyounès a déjà donné le ton, en instruisant sa base, notamment dans les communes où le MPA n'a pas d'élus, de voter pour le FFS, à commencer par Tizi Ouzou. Pour le FLN, les pratiques sont connues, c'est l'argent et les pressions qui font loi, pour placer les poulains de Saâdani, qui soutient mordicus que sa formation ne mange pas de ce pain, alors que sur le terrain, les observateurs ne parlent que de magouilles et de coups bas. L'enjeu est de taille pour les P/APC qui engageront toutes les hostilités et les véhémences pour passer sénateurs. Tandis que pour le RND qui comptait sur l'accord politique passé avec le PT pour renforcer ses rangs et contrer le candidat du FLN, il se retrouve lâché par ce qu'il pensait être un avantage dans la course. Selon nos interlocuteurs, le PT ne marchera pas dans cette combine pour la simple raison que le RND n'avait pas respecté cet accord. D'autant plus que ce dernier n'avait pas été foncièrement contre les amendements avancés par le PT lors du vote de la loi de finances 2016, désormais le torchon brûle entre les deux formations. Par ailleurs, le FFS et le RCD demeurent sereins et ont la certitude de ne pas recourir aux coulisses et aux magouilles pour maintenir leur suprématie dans leurs communes majoritaires. En somme, la campagne électorale démarre fortement et si l'on se réfère aux pronostics recueillis çà et là, le FLN sort en première position. Et cela s'explique aisément du fait que cette formation détient déjà la majorité au niveau local, il suffit de voir le nombre d'APC et d'APW FLN pour se rendre compte que ce dernier excelle dans le jeu des alliances et des tractations. Ce qui n'est pas le cas des autres formations qui, même à travers certaines alliances, ne pourront pas faire face au FLN. Pour les observateurs, contrer le FLN aurait été du domaine du possible à travers une alliance Hamas-RND, mais les choses ont tellement changé et aucun n'entrevoit une alliance dans ce sens. Par ailleurs, pour les citoyens que nous avons rencontrés, ces élections sénatoriales n'auront rien de différent par rapport aux précédentes. Ils parlent de rengaine dans le discours politique, et savent pertinemment que les dessous sont mus par l'argent.
