L'Algérie a-t-elle des chances d'amorcer convenablement son virage économique en 2016? La tâche paraît délicate. La politique de développement économique du gouvernement vise à assurer une croissance durable, créatrice d'emplois et de richesse, à travers une stratégie étudiée de diversification de l'économie nationale. Cette stratégie cible quatre domaines-leviers à savoir l'industrie, l'agriculture, le tourisme et les technologies de l'information et de la communication. Selon le gouvernement, elle est structurée autour d'une organisation efficace de l'activité commerciale et appuyée sur un secteur bancaire dynamique en voie de modernisation pour accompagner les investisseurs. Le secteur énergétique est également au centre de cette politique grâce à une ambitieuse stratégie de développement des énergies renouvelables visant à sécuriser les besoins du pays tout en préservant l'environnement. C'est ainsi que le gouvernement parle de repositionnement de l'entreprise algérienne dans le processus de réindustrialisation du pays par la recherche active de partenariats stratégiques. Il s'agit aussi de la promotion des activités économiques fondées sur le savoir en mettant en place un programme spécifique de développement et d'aide aux start-up initiées notamment par les jeunes diplômés. En outre, le développement de la sous-traitance industrielle et la densification du tissu des PME nationales dans les activités de transformation substitutives aux importations est visé. C'est à travers ce processus que le gouvernement veut parvenir à la consolidation du développement de la PME par l'appui à la création, le soutien et l'assouplissement des procédures et des modalités de financement. D'autres points sont à l'ordre du jour, comme la conduite des programmes d'exploration et d'études des gisements et potentialités minières de chaque wilaya à travers le déploiement d'efforts soutenus de la recherche minière pour la découverte de nouvelles ressources minérales et l'élargissement de la base minérale du pays par la mise en évidence de nouvelles substances minérales en adéquation avec le potentiel géologique du pays. A cela s'ajoute l'acquisition des connaissances scientifiques pour stimuler l'exploration à travers un plan de cartographie, d'inventaire minéral et de levés géophysiques afin d'identifier et de faire connaître les unités géologiques et les régions à fort potentiel et intérêt économique. Le gouvernement considère que l'objectif principal du plan quinquennal 2015-2019 demeure la croissance et la création d'emplois hors hydrocarbures. Pour cela, «il convient de dynamiser les facteurs prioritaires participant de manière directe ou indirecte aux objectifs de diversification de l'économie», est-il souligné. C'est ce qui peut se faire à travers une politique économique qui placerait l'entreprise au coeur de cette problématique et à même de favoriser son émergence. Ce qui implique, pour le gouvernement, un recentrage sur l'entreprise et sur son environnement national et international qui met en relief la nécessité de lui assurer les meilleures conditions possibles de fonctionnement. Le tout pour réussir un changement structurel de l'économie.
