Depuis quelques jours, les services de l'état civil d'un grand nombre de localités des différentes wilayas du pays ont été investis par une foule de demandeurs qui se pressent en masse devant les guichets concernés pour compléter le dossier de demande de prime de scolarité. Cette prime de scolarité de 3000 dinars, qui suscite des convoitises, est évidemment réservée aux seules familles nécessiteuses ou ayant des difficultés financières conjoncturelles dûment justifiées, mais comme c'est souvent le cas dans ce genre de situation (il suffit de se rappeler le couffin du Ramadhan), des candidats à la prime se bousculent, tout en sachant parfaitement qu'ils ne remplissent guère les conditions requises. En cette veille de rentrée scolaire, les 3 millions d'enfants qui sont en droit d'y prétendre devront, malgré eux, subir cette rude concurrence au demeurant déloyale.