img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160927-13.jpg" alt=""La réunion de l'Icso va clarifier beaucoup de choses"" / Pour Ali Benouari, la nouvelle loi électorale est en régression et n'incite pas à la participation aux échéances électorales. Mais elle peut aussi être un instrument de décantation. L'Expression: L'Icso tiendra une réunion le 3 octobre. Quels en seront les objets principaux? Ali Benouari: Ils sont évidents. Même si la situation générale du pays y sera abordée, comme d'habitude, le point principal concernera fatalement les prochaines élections. On ne pourra pas faire l'économie du débat de fond. Je rappelle que l'une des principales conditions de l'opposition est la mise en place d'une instance indépendante chargée de l'organisation, du contrôle et de la validation des élections, ce que le pouvoir a clairement rejetée. La nouvelle loi électorale est de plus en régression, encore plus liberticide par rapport à la précédente, tout comme la nouvelle Constitution dont elle s'inspire. On va donc aborder toute ces questions en essayant de rapprocher les points de vue. Cette réunion sera-t-elle, comme les précédentes, une rencontre de concertation et d'échanges ou va-t-elle déboucher sur des décisions concrètes? Je crois que cette réunion sera celle de la clarification. En tout cas je l'espère. On verra si la plate-forme adoptée à Zéralda (Mazafran) aura vécu ou si elle est toujours valable. Les partis au pouvoir et ceux qui en sont proches ont tous annoncé leur participation aux prochaines législatives. Qu'en est-il de vous? Allez -vous plaider pour la participation? Dans l'absolu, je suis opposé à la participation à toutes les élections, pour des raisons de principe, puisqu'elles sont avant tout destinées à légitimer le pouvoir, à l'exception de la présidentielle. En effet, il existe une différence de nature entre la présidentielle qui est une formidable tribune pour faire connaître ses idées et son programme, et les législatives qui cautionnent pendant cinq ans le régime. Mais la politique est l'art du possible. Je n'annoncerai officiellement la position de Nidaa El Watan qu'après cette réunion. La nouvelle loi électorale est considérée par le FFS comme étant «une arme de destruction massive». Pose-t-elle un problème pour les membres de l'Icso? Oui, cette loi pose un sérieux problème à l'opposition. C'est peut-être ce que recherche le pouvoir: la faire éclater. Quant à parler d'arme de destruction massive, je préfère parler d'arme de décantation massive...