«Ce sont les conséquences de la politique de populisme des autorités de la wilaya de Béjaïa», estime un parent qui ajoute: «Ils ont annoncé l'ouverture en grande pompe du nouveau lycée d'Adekkar sans mettre les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement.» La Route nationale N° 12 a été fermée hier au niveau d'Adekkar par les élèves du nouveau lycée de la région. Ouvert «prématurément» depuis le début de la rentrée scolaire, selon les parents, le nouveau lycée d'Adekkar fait déjà montre de ses limites, ajoutent les lycéens, courroucés par tant de «manques en moyens matériels et humains». «Ce sont les conséquences de la politique de populisme des autorités de la wilaya de Béjaïa», estime un parent qui ajoute: «Ils ont annoncé l'ouverture en grande pompe du nouveau lycée d'Adekkar sans mettre les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement.» A un mois de la rentrée scolaire, les élèves du nouveau lycée d'Adekkar n'ont pas encore entamé leurs études. Et pour cause, ce nouvel établissement est dépourvu de tous les moyens, «de réfectoire, des personnels d'encadrement, d'enseignement et enfin de tous moyens pédagogiques. Les lycéens concernés sont passés à une autre action radicale, après avoir procédé à la fermeture de l'ancien lycée pendant une semaine sans résultats de la part des autorités. Les usagers de la RN 12 ont été contraints hier à des solutions palliatives. Attendre et faire demi-tour ou un long détour: telles étaient les solutions disponibles pour les citoyens pour rejoindre leurs destinations respectives et dont le tort est d'avoir choisi ce chemin, jusque-là tranquille. La colère n'était pas propre à la région d'Adekkar; dans la commune de Seddouk, ce sont les habitants du village Akhnak qui ont fermé des sièges de daïras, d'APC et la subdivision de l'agriculture pour revendiquer l'élargissement des pistes menant à l'école primaire et au cimetière, et la concrétisation des projets d'une annexe administrative et d'un foyer de jeunes. Par ailleurs, le secteur de l'administration locale a été perturbé par une double action du personnel. A l'appel du Syndicat national autonome des personnels de la Fonction publique (Snapap), une grève avait affecté mardi le secteur. Elle a été appuyée par une marche suivie d'un sit-in. Les travailleurs de l'administration locale, venus des différentes communes et des différents secteurs de l'administration publique, étaient nombreux dans cette nouvelle démonstration de force du Snapap, qui continue à revendiquer la liberté de l'exercice syndical, la réintégration des travailleurs et des syndicalistes licenciés, et l'amélioration du pouvoir d'achat. Des ouvriers professionnels, des corps communs des oeuvres universitaires, des communes, de l'éducation et de la santé ont marché pour la dignité et la revalorisation des salaires et crié haut et fort: «Halte à la misère», «oui pour un salaire digne», «stop à l'exploitation».