«Il faut agir pour la stabilisation du marché» «La participation de 28 ministres de l'Energie à cet évènement est une reconnaissance de la crédibilité de l'Algérie» Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa et le secrétaire général du Forum international de l'énergie, Xiansheng Sun ont animé, hier, une conférence de presse à l'occasion de la clôture des travaux du 15ème Forum international de l'énergie qui s'est déroulé à Alger sous le thème de «la transition énergétique». Pour le ministre de l'Energie, les prix actuels pratiqués sur le marché international risquent de créer des situations plus que complexes à l'avenir pour les pays producteurs et exportateurs, faute d'un équilibre entre les coûts d'investissements et les revenus. C'est dans cette optique que les pays producteurs devront se concerter car «les prix n'arrangent ni les pays producteurs ni les pays exportateurs». Le dialogue et la concertation entre les différentes parties participants, en faveur de la stabilisation du marché pour garantir la pérennité de cette ressource sont nécessaires». «Il faut agir pour la stabilisation du marché si on veut évoluer d'une manière erratique, Il faut souligner également que ce forum a pour but de poser des questions pertinentes et tenter des réponses adéquates.» Pour ce qui est du déroulement de cet évènement, le ministre de l'Energie a indiqué que le fait d'accueillir les ministres de l'Energie de 28 pays, en dépit de leur engagement et de la saturation de leur agenda est un signe de respect et de reconnaissance de la crédibilité de l'Algérie qui joue un rôle primordial dans le renforcement du dialogue et de la concertation entre les différents acteurs sur le marché pétrolier. «Il faut mesurer l'effort fourni par les ministres de l'Energie des différents pays participants, le forum intervient dans une période et les pays concernés sont en train d'élaborer les lois de finances de leur pays, certains ministres ont dialogué avec leurs gouvernements à partir de la capitale», a-t-il dit, ajoutant que leur participation à cet évènement est une reconnaissance de la crédibilité et du rôle important de l'Algérie, dans le renforcement du dialogue et la concertation entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Pour le ministre de l'Energie la rencontre d'Alger a réussi «à approfondir le dialogue» entre les pays participants pour un accord symbolique permettant la réorganisation du marché du pétrole. S'agissant de l'impact de la crise sur les économies des pays producteurs et la nécessité d'un nouveau rebond des prix pour le financement des projets de développement dans le secteur des hydrocarbures, le ministre de l'Energie a affirmé que «les investissements dans le secteur des hydrocarbures ont baissé de 50% entre 2015 et 2016 suite à la chute brutale des cours du pétrole sur le marché international». Pour les explorations des hydrocarbures, l'Algérie juge inopportun de lancer des appels d'offres durant cette période de crise, certaines entreprises ont «donné leur accord de principe pour nous accompagner dans ce secteur». A noter que la majorité des entreprises leaders dans l'exploration des hydrocarbures ont été présentes à cet évènement. En ce qui concerne la transition énergétique le ministre, Nourredine Bouterfa affirme que l'Algérie a déjà fait le premier pas dans ce domaine, avec l'exploitation de l'énergie solaire. Cette rencontre a été sanctionnée par une série de recommandations visant à booster le marché pétrolier, mais également à encourager la transition énergétique vers le renouvelable qui est devenu inéluctable, comme le confirme la conférence de la C0P21 sur la Protection de l'environnement. Le développement des énergies renouvelables, placé au rang de priorité pour les pays producteurs de pétrole pour préserver leurs ressources fossiles et diversifier les sources énergétique donc aller vers le renouvelable. Pour atteindre les objectifs fixés, le développement des énergies renouvelables «est à même de prolonger durablement l'indépendance énergétique des pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage».