Au début du mois, une réunion a rassemblé à Rome les ministres responsables de l'énergie des 43 Etats membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Les ministres ont convenu d'accroître la coopération régionale pour l'énergie afin d'obtenir une offre de services énergétiques sécurisés, abordables et durables, un facteur essentiel pour la stabilité et la prospérité partagées dans la région méditerranéenne. Au cours de la réunion, coprésidée par le commissaire européen chargé de l'Action pour le climat et de l'Energie, Miguel Arias Cañete, et le ministre jordanien de l'Energie et des Ressources minérales, Ibrahim Saif, les ministres ont marqué leur accord sur le fait que le dialogue politique et les initiatives concrètes seront menés à bien dans le cadre des trois plateformes énergétiques de l'UPM. Elles couvrent les domaines d'action prioritaires, soit la plateforme de l'UPM portant sur le marché régional de l'électricité, la plateforme de l'UPM portant sur l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique et sur le gaz. Les plateformes énergétiques de l'UPM sont des structures flexibles qui organisent et encouragent un dialogue systématique entre les Etats membres de l'UPM, les institutions financières, les organisations régionales, les entreprises industrielles et les experts. Le commissaire Arias Cañete a déclaré que «la coopération dans le secteur de l'énergie est un élément essentiel du partenariat euro-méditerranéen. Une offre énergétique sûre, durable et compétitive est une priorité que l'Europe partage avec ses partenaires d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient». Elle est même qualifiée de fondamentale pour asseoir les bases de la stabilité et de la prospérité au sein de la région. Pour atteindre ces objectifs, des investissements à grande échelle dans le secteur de l'énergie seront nécessaires dans la région méditerranéenne et l'essentiel du financement devra être supporté par les investisseurs privés. C'est la raison pour laquelle les partenaires ont besoin de cadres réglementaires solides afin d'attirer ce capital privé indispensable. Selon le ministre jordanien, Saif, «la sécurité énergétique est l'une des principales sources de préoccupations et défis communs qui assaillent notre région méditerranéenne, créant des contraintes au développement économique et social». Les ministres et les différentes parties prenantes de la réunion témoignent que c'est uniquement au travers de la coopération stratégique que la sécurité énergétique peut être atteinte. Les lignes directrices de la coopération stratégique doivent être identifiées sur la base des trois pilier de la coopération technique menée sur trois plateformes. Cependant, les obstacles persistants à cette coopération doivent être abordés de manière stratégique. La réforme des cadres réglementaires ne peut apporter qu'une partie de la solution. En revanche, le revers de la médaille se présente par le besoin d'adresser le déclin des investissements directs étrangers et l'absence de plans de financement nationaux pour les projets d'infrastructure, selon le ministre dont les propos ont été relayés par un compte- rendu de l'UPM.