Quatre longues années! C'est la durée du calvaire de deux investisseurs algériens pour établir l'acte définitif d'un terrain qu'ils ont acquis à la fin des années 1980. Ces deux investisseurs, qui aspirent à créer un projet d'intérêt public, se voient piégés par le monstre qu'est la bureaucratie. En effet, alors que les élus locaux, sur ordre des hautes autorités du pays, ont instruit la Conservation foncière de régler tous les problèmes de terrain en suspens dans la wilaya, au niveau de la Conservation foncière on ne veut rien entendre. Chaque jour, une nouvelle excuse: une erreur sur l'adresse, une erreur sur le nom...et, comme dernière trouvaille le non-respect des délais de réponses par les services de la Conservation foncière. Il y a anguille sous roche, surtout que ce service refuse catégoriquement de justifier par écrit ses «excuses». Pis encore, le terrain de ces deux investisseurs qui se trouve sur la RN 24 (en face de la supérette Nedjma) est le seul à ne pas avoir été construit dans cet îlot, tout le reste du lotissement qui a été acquis au même moment est régularisé. Le calvaire de ces deux hommes n'est malheureusement pas un cas isolé. Beaucoup se sont retrouvés piégés par ce bureau qui est appelé la «prison» des dossiers, ces derniers entrent, mais n'en sortent jamais. Abderrahmane Madani Fouatih, le wali de Boumerdès, qui a déclaré la guerre à ce genre de comportements depuis son intronisation, est appelé à intervenir...