Les pièces archéologiques et les stèles exposées représentent chacune une époque historique des régions de l'ancienne Calama, Tibilis, Khemissa et M'daourouche à Souk Ahras. Le jardin archéologique de Calama, attenant au théâtre romain de la ville de Guelma, inauguré officiellement il y a dix ans, mais dont les portes sont restées fermées pour des raisons administratives, a été rouvert mercredi aux visiteurs, a-t-on constaté. Les Guelmis tout comme les visiteurs qui viennent des autres wilayas pourront désormais fréquenter, tous les jours de la semaine, sauf le vendredi, ce lieu de détente, mais aussi destination culturelle "retraçant, à travers les pièces archéologiques, les civilisations qui se sont succédé dans la région", a affirmé le directeur de la culture, Samir Thaâlbi. Celui-ci a indiqué qu'une opération de réhabilitation du site a précédé son ouverture au public, soulignant que l'opération a concerné, entre autres, le nettoyage de ses couloirs et l'élagage des arbres du site. Cette opération, a-t-on noté, inscrite dans le cadre de la réhabilitation des sites archéologiques classés dans la wilaya, a permis également la désignation des guides de musée pour accompagner les visiteurs et leur présenter les différentes pièces archéologiques, dont des statues et des stèles, outre l'installation d'un staff chargé de la sécurité des lieux. De son côté, le responsable de l'annexe de l'Ogbec (Office de gestion et d'exploitation des biens culturels), Malek Khatim Benbouzid, a indiqué que le jardin archéologique de Calama avec le théâtre romain, représentant un complexe touristique et archéologique, sont "une destination privilégiée des visiteurs de la ville". M. Benbouzid a souligné qu'un "programme de visite spécial" pour les scolarisés et les groupes de scouts sera élaboré afin de permettre la "mise en valeur d'un lieu chargé d'histoire". Le jardin archéologique de Calama comprend près de 200 pièces archéologiques, remontant aux époques romaine et punique, lesquelles représentent des plaques funéraires, des inscriptions honorifiques des dignitaires et des empereurs aux côtés des éléments décoratifs englobant des colonnes, des stèles et des statues romaines, a indiqué la guide du musée, Faïrouz Bouchelaghem. L'intervenante souligne que cet espace a été créé depuis 15 ans et qu'il était considéré comme "un espace alternatif" devant préserver les nombreuses pièces archéologiques qui étaient précédemment placées au jardin Mustapha-Sredi dans le centre-ville, en regrettant que ce dernier ait subi "des pillages et des actes de vandalisme, en l'absence d'une protection adéquate du lieu et de son contenu". Mme Bouchelaghem a également précisé que les pièces archéologiques ont été transférées depuis le jardin Mustapha-Sredi, considéré comme un musée à ciel ouvert, créé en 1904 par l'archéologue Albert Joly qui y collectionna des trésors archéologiques rares des régions de Khemissa, Madaure et Tibilis. Le jardin archéologique de Calama est un espace de forme carrée contenant des espaces verts entrecoupés de neuf allées menant vers un centre de forme circulaire, qui est un axe homogène au théâtre romain, attenant au jardin, a précisé la spécialiste en archéologie, Mme Nada Skimi. Les pièces archéologiques et les stèles ont été placées sur les bords des allées ; chacune d'entre elles représente une époque historique des régions de l'ancienne Calama, Tibilis (l'actuelle Salaoua Anouna), Khemissa et M'daourouche à Souk Ahras, a-t-elle souligné. La fréquentation de ce lieu hautement historique a été plutôt timide en ce premier jour, "du fait que l'information d'ouverture du jardin n'a pas été suffisamment répercutée dans la ville", mais tout porte à croire, selon Mme Skimi, que le jardin archéologique de Calama sera le point de convergence essentiel de Guelma dans les jours à venir, en témoigne les impressions des premiers visiteurs du site, ravis de retrouver une partie de l'histoire de leur ville. R. R./APS Nom Adresse email