Heureux dénouement dans l'affaire du jeune étudiant de 23 ans qui a disparu mystérieusement le 13 juillet dernier, quelques heures après avoir quitté son domicile familial à Azazga, une localité située à 35 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou. Djennad Saïd a bel et bien regagné son domicile familial à 4h du matin sain et sauf. "Mais traumatisé et épuisé", dit-on. La nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre dans tout Azazga qui, à cette heure-là, devait pourtant dormir profondément après une longue nuit ramadhanesque. Mais durant cette nuit de lundi à hier, à Azazga, et notamment chez les Djennad, on ne voulait pas dormir. Du chuchotement à la grande annonce, tout le monde a fini par apprendre l'heureuse nouvelle. Saïd a contacté sa famille, la toute première fois, aux environs de 21h, pour leur annoncer qu'il a été relâché. "Je ne sais pas où je me trouve. Je suis dans un coin perdu", s'était-il contenté de leur dire au téléphone, témoigne-t-on dans son entourage. Vers 1h du matin, Saïd contacte sa famille à nouveau. Il aura dû marcher plusieurs heures avant de croiser des personnes auxquelles il aura demandé de savoir où il se trouvait exactement. "Dans les environs de Blida", a-t-il donc expliqué, cette fois, à sa famille, qui met le moteur en marche illico presto. À 4h du matin, le jeune étudiant retrouve les siens à Azazga dans une ambiance de joie. Hier matin, des villageois et des membres de la famille éloignée se rendaient encore, dans un mouvement incessant, au domicile de la victime pour s'enquérir de son état de santé. La victime de quoi ? Le mystère demeure pour le moment entier. Saïd n'a pas encore parlé. Il n'a donc pas levé le secret sur sa mystérieuse disparition. "Il a besoin de se reposer", répondent les membres de la famille aux visiteurs. Le jeune étudiant a-t-il été donc purement et simplement kidnappé le jour de sa disparition ? Cette hypothèse semble être la plus plausible. Elle est corroborée par tous ces indices qui écartent, en même temps, celle de la fugue, donnant ainsi raison à sa famille. Sinon, comment cet étudiant sans histoire, selon sa famille, se manifeste soudainement et, pour tout premier geste, contacte sa famille après une disparition qui a duré 9 jours ? Comment se serait-il retrouvé de nuit dans un coin perdu de la Mitidja qu'il n'a reconnue qu'après s'être renseigné auprès des personnes qu'il aura enfin croisées après plusieurs heures de marche ? S'il n'a pas été enlevé, pourquoi revient-il "traumatisé et épuisé" comme le soutenait hier sa famille ? Le seul élément intrigant, c'est que, contrairement à tous les autres enlèvements, aucun ravisseur ne s'est manifesté pour formuler une quelconque exigence. Aucune des près de 80 victimes d'enlèvement dans la région n'a été auparavant relâchée en dehors du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Seule la victime de cette mystérieuse disparition peut lever le voile sur ce qui s'est vraiment passé. S. L. Nom Adresse email
