Tout le monde s'interroge sur les raisons et les motivations ayant conduit le wali de Blida, M. Mohamed Ouchen, à rentrer en conflit direct avec la FAF, alors que rien ne présageait un tel scénario. Il faut remonter au mois de septembre dernier lorsque les Verts avaient accueilli le Mali pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2015 à Blida pour tenter une explication. En effet, le jour du match, une grande cacophonie a régné au niveau de la tribune officielle, les deux parties, FAF et wilaya de Blida, se rejettent la responsabilité sur l'organisation qui a été défaillante sur tous les plans. Avant cette rencontre, tout baignait dans l'huile, chaque partie se limitait à sa tâche, mais à la mort d'Albert Ebossé dans le stade au 1er Novembre de Tizi Ouzou, le président de la FAF a demandé aux responsables de la wilaya de Blida d'entamer la vente des billets quatre jours avant la rencontre, afin d'éviter les bousculades et les probables incidents aux alentours du stade. Cette mesure, selon un responsable à Blida, n'a pas été du goût de certains cadres de la DJS qui ont saisi le wali évoquant une "injonction". Pour la DJS, la vente des billets relève de ses prérogatives et non de la FAF, le conflit a donc commencé à prendre de l'ampleur, car au niveau du stade Mustapha-Tchaker, on ne veut pas exécuter cette demande, les billets seront mis en vente 48 heures avant le match, arguant le trafic de billets par des scanners ultramodernes. Des députés et sénateurs de la ville des Roses, mis au courant de cette affaire, ont saisi à leur tour le wali de Blida pour lui faire part de leur inquiétude quant à la mainmise de Raouraoua sur la gestion des billets et de la tribune officielle. Une grosse pression s'était exercée sur le premier magistrat de la wilaya pour remettre Raouraoua à sa place. Le ministre des Sports est alors intervenu en provoquant une réunion où toutes les parties étaient présentes, il a demandé aux responsables de l'OPOW de Blida d'exécuter toutes les directives de la FAF, afin d'éviter une crise aux conséquences graves pour l'avenir de l'équipe nationale. Il semble donc que les directives du ministre des Sports n'ont pas été respectées à la lettre. Pour mettre un terme à tout ça, Tahmi a exigé la signature d'une convention entre la FAF et la wilaya de Blida pour délimiter le champ d'action de chaque partie. Un projet de convention fut transmis à la FAF pour étude et probable signature. En lisant donc le contenu dudit projet, Mohamed Raouraoua n'a pas apprécié les termes de certains articles qui ne cadrent pas avec la réalité du terrain, il a donc, à cet effet, rédigé une nouvelle convention qui tient compte de toutes les spécificités liées à l'organisation des rencontres internationales qu'il a d'ailleurs signé et transmis à la wilaya de Blida tout en prenant le soin d'augmenter le quota des invitations à cette dernière qui n'a pas apprécié à son tour cette manière de faire. A partir de là, le conflit prend des proportions alarmantes ayant conduit au retrait définitif de la FAF de la gestion du dernier match face au Malawi. R. A.