Le Front des forces socialistes a estimé, hier, dans une déclaration rendue publique à l'occasion de la commémoration du 27e anniversaire des événements sanglants d'Octobre 1988, qu'il existait "beaucoup de similitudes" entre la situation que traverse aujourd'hui le pays avec la période qui a précédé la violente éruption d'Octobre 88. "Aujourd'hui, vingt-sept ans après ces événements, peut-on parler d'avancées démocratiques décisives ? Sûrement pas", tranche le parti qui martèle, à ce propos, que "beaucoup de similitudes existent entre la situation actuelle du pays et la situation qui a précédé les événements d'Octobre 88". Loin s'en faut, pour le FFS la situation "est encore plus inquiétante qu'elle ne l'était en 1988". "Sur le plan politique, économique et social, tous les indicateurs sont au rouge. La situation est encore plus inquiétante si l'on tient compte du télescopage entre les menaces extérieures et la fragilité interne, causée notamment par les crises institutionnelle et économique", constate le parti. Le FFS, qui brosse un tableau noir de la situation actuelle de l'Algérie, se montre même pessimiste quant à l'avenir du pays. "L'Algérie évolue sur des sables mouvants. Les chances de voir le pays se ressaisir sont minimes face aux risques de le voir basculer dans l'inconnu, si les choses restent en l'état et si des changements nécessaires, tant sur le plan politique qu'économique et social, ne sont pas opérés", prédit le FFS. Pour le parti, en effet, "force est de constater que le régime politique en place n'a pas tiré les leçons du passé et tente, à nouveau, de structurer les aspirations de la population par de pseudo-réformes dont le seul but est d'assurer sa pérennité". Rendant hommage à "tous les martyrs de la démocratie" d'Octobre 88, le FFS réitère son appel à "un consensus national impliquant tous les acteurs dans la recherche de solutions à la crise nationale". H. S.