Après les premières frappes ayant suivi les attentats de Paris du 13 novembre, l'on s'attelle maintenant du côté des grandes puissances, qui semblent avoir décidé d'en finir avec l'organisation terroriste d'Abou Bakr al-Baghdadi, de mettre en place les moyens militaires nécessaires à même de permettre de mener des actions régulières et soutenues pour éradiquer Daech. Donc, les préparatifs vont bon train pour accentuer les frappes contre les positions de l'Etat islamique. D'ailleurs, la coalition internationale continue à s'agrandir avec la déclaration de guerre contre l'Etat islamique annoncée par la Chine, après que quatre de ses ressortissants ont été assassinés par les terroristes lors de l'attentat de Bamako. Pendant ce temps, la Grande-Bretagne, qui s'apprête elle aussi à intégrer cette coalition après l'accord du parti travailliste, a annoncé qu'elle mettait à la disposition de la France une base chypriote de l'aviation britannique pour bombarder Daech. Fort de ce soutien, le président François Hollande a indiqué, hier, que l'objectif militaire en Syrie et en Irak était "de faire le plus de dégâts possibles" au groupe Etat islamique. "Nous sommes convaincus que nous devons continuer à frapper Daech en Syrie. Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste", a déclaré le président français. Evoquant la résolution de l'ONU adoptée à la fin de la semaine dernière sur le combat contre le groupe Etat islamique, M. Hollande a souligné qu'il voulait s'"appuyer" sur ce texte, car il "a bien posé les objectifs qui doivent être ceux de la communauté internationale : détruire Daech. Et faire en sorte qu'une solution politique puisse être trouvée en Syrie". Dans le même ordre d'idées, le chef de la diplomatie française a déclaré à Brasilia qu'"il serait inconcevable qu'un front de nations incluant la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et d'autres pays ne parvienne pas à les neutraliser", après avoir affirmé à propos de Daech : "Certes, ce sont des monstres. Mais ils sont 30 000." À signaler que le porte-avions français Charles-de-Gaulle est opérationnel en Méditerranée orientale, où il effectuait d'ultimes exercices d'entraînement avant d'engager ses chasseurs dans les bombardements contre Daech. M. T.