Dans un rapport adressé au wali de Relizane et dont une copie a été transmise à notre rédaction, la section locale de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'homme) dénonce les conditions de vie "infrahumaines" qu'endurent les habitants du village Moul Gouna, relevant de la commune d'El-Guettar (daïra de Mazouna). Cette agglomération totalisant quelque 150 familles (750 âmes) est apparemment en dehors de la "zone de couverture" des responsables locaux, à en croire la série de carences relevées par les membres de l'ONG lors de leur sortie sur le terrain. On apprend ainsi que les villageois ne sont approvisionnés en eau potable que 3 heures par semaine, ce qui les oblige à s'approvisionner moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes auprès des colporteurs d'eau. Le réseau d'assainissement, pour sa part, est inexistant, contraignant les habitants à recourir aux fosses septiques avec ce que cela engendre en terme de risques sanitaires et environnementaux. L'état de la chaussée et des routes menant vers ce bourg défavorisé n'est guère plus reluisant. L'éclairage public relève, pour sa part, du "rêve inaccessible", selon les signataires de la missive. Ces derniers dénoncent également la lenteur des responsables locaux à raccorder cette agglomération au réseau d'approvisionnement en gaz de ville, en dépit du fait que les villages environnants situés à 1,5 kilomètre en sont pourvus. Les militants de la Laddh notent enfin "l'extrême indigence" de la salle de soins locale en matière de médicaments de premiers soins et relèvent que les patients sont orientés de ce fait vers l'hôpital de Mazouna pour la moindre prestation médicale. M. S.