Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a exposé, hier, à Oran, à l'occasion de la Rencontre régionale d'évaluation du secteur de la santé, les 24 actions qui seront lancées l'année prochaine pour offrir aux Algériens un meilleur système de santé. "L'année 2016 constituera un tournant majeur au titre des réformes profondes et structurantes (...). Cette nouvelle étape impliquera une véritable révolution dans le domaine de l'offre de soins, de la gestion des établissements et de l'allocation des ressources sur la base de critères basés sur des objectifs clairs et une vision prospective de la santé", a-t-il notamment affirmé dans l'allocution présentée devant les représentants de différents établissements de santé de l'Ouest. En clair, après avoir établi un diagnostic de l'état réel du secteur de la santé dans ses volets gestion, organisation, ressources humaines, etc. et pointé les dysfonctionnements qui en interdisent un fonctionnement normal, Abdelmalek Boudiaf préconise une série de mesures pour hisser le système de santé à un niveau qui réponde aux standards internationaux. Le ministre appelle, donc, tous les acteurs relevant de son département à prendre leurs dispositions pour lancer les 24 actions dont la mise en place des mécanismes d'évaluation des activités des collectifs administratifs, médicaux et paramédicaux avec clarification des missions et des responsabilités, la modernisation de la gestion basée sur le calcul des coûts et la maîtrise des dépenses, la préparation de la mise en place du Dossier électronique du malade (DEM), la généralisation des unités de soins à domicile, la réorganisation des pharmacies de l'ensemble des hôpitaux, l'élaboration d'un nouveau cahier des charges pour les établissements hospitaliers privés ou encore la rationalisation dans la gestion des ressources humaines. Bref, des actions qui, assure le ministre, devront assurer aux Algériens une meilleure qualité des soins. "L'opération d'audit et de diagnostic a permis de mettre l'accent sur deux obstacles qui représentent la cause des dysfonctionnements : un problème d'organisation et un problème de gestion", avait estimé, en préambule, M. Boudiaf, en insistant, par ailleurs, sur l'obligation d'associer les syndicats et associations d'usagers à la réalisation des objectifs de réforme du système de santé. Le ministre a également indiqué que chaque gestionnaire sera évalué, en mars prochain, sur "sa capacité à changer positivement l'image de son établissement". S. O. A.