Les services d'urologie et de gynécologie-obstétrique de l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d'Oran, en collaboration avec l'Association pour la fertilité et la reproduction (AFR) ont organisé, hier, les 6es Journées d'uro-gynécologie en englobant, outre l'urologie et la gynécologie, l'oncologie, l'épidémiologie ainsi que la psychiatrie pour débattre des problèmes liés à l'infertilité chez la femme et l'homme. Une centaine de praticiens nationaux et de spécialistes étrangers en matière d'incontinence, de sexologie et d'andrologie ont pris part à cet événement scientifique. Le Pr Chafi Belkacem, chef de service de gynécologie-obstétrique et néonatalogie à l'EHU, a affirmé dans un point de presse en marge de cette rencontre, qu'il était "primordial d'arriver à faire apprendre aux urologues et aux andrologues l'importance de travailler ensemble pour arriver à optimiser le traitement des pathologies liées à l'infertilité". Une conviction qu'il a défendue dans une approche pluridisciplinaire qui met en cause la pollution chimique comme premier élément perturbateur dans la fertilité aussi bien chez l'homme que chez la femme. Il a mis en exergue les avancées des programmes de procréation médicalement assistée (PMA) dont l'unité d'Oran enregistre jusqu'à 35 hospitalisations par jour. Le Pr Chafi a également abordé la problématique des pathologies du cancer du sein chez la femme et de la prostate chez l'homme. Selon lui, 2 à 3% de personnes souffrant de ces maladies ont recours aux PMA et 60% de ces cas concerne les personnes de sexe masculin. Le Pr Chafi notera avec intérêt l'une des causes principales qui conduit à l'infertilité : "L'irrégularité de la cohabitation sexuelle en deçà de 2 ans réduit les chances de la fertilité", ajoutant dans ce sens que "de nombreux couples se séparent du fait que la femme reste toujours accusée injustement d'infertilité". Dans ce contexte, le Pr Chafi a insisté sur la nécessité de sensibiliser les couples souffrant d'infertilité pour se rapprocher des PMA. Le Pr Chafi ne manquera pas de souligner l'efficience de ces structures destinées à préserver le capital noble chez la femme et l'homme. Un substrat que viendra renforcer un réseau de PMA à travers le pays pour lutter contre l'infertilité qui est de 100 cas pour 5 000 personnes des deux sexes. Enfin, ces 6es Journées d'uro-gynécologie se proposent aussi de réfléchir à un échange d'expériences et de connaissances œuvrant à l'enrichissement scientifique et le développement de nouvelles approches et techniques en terme de traitement dans les domaines urologique et gynécologique pour une meilleure prise en charge du patient. K. REGUIEG-ISSAAD