Le premier secrétaire par intérim du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a estimé, hier, que "le combat en faveur des droits des travailleurs, des libertés syndicales, de la liberté d'expression est indissociable de la recherche d'une solution globale à la crise multidimensionnelle qui frappe notre pays et notre société". Dans un discours prononcé lors d'une table ronde sur les luttes syndicales et la liberté de la presse, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, M. Aouchiche n'a pas manqué de faire le lien entre le combat pour la préservation de la liberté de la presse et la lutte pour les revendications démocratiques dans le pays. "La liberté de la presse n'est pas une revendication isolée des autres revendications démocratiques", n'a-t-il eu de cesse de marteler dans son intervention, rappelant, au passage, les positions de principe du FFS sur ces questions. "Notre militantisme en faveur de la liberté d'expression en général et de la presse en particulier est étroitement lié à notre identité politique. Notre militantisme a fait de la liberté d'expression une question centrale dans la lutte pour la consécration de la démocratie dans le pays", a indiqué le premier secrétaire par intérim du FFS. "On ne peut parler de démocratie dans un pays où la presse est bâillonnée comme on ne peut prétendre avoir une presse libre et autonome dans un Etat autoritaire, plein de verrous", a-t-il expliqué, à ce propos, prononçant un plaidoyer en faveur d'une presse "plurielle, libre et indépendante, une presse au service de la démocratie, une presse au service de l'Algérie et des Algériens et non pas le contraire". M. Aouchiche considère, en effet, que "la démocratie politique et l'Etat de droit sont les seuls garants d'un développement économique durable, d'un pluralisme syndical effectif, d'une presse, plurielle, libre et indépendante". Pour lui, "la solution ne peut venir que de la reconstruction d'un consensus national qui consacrera la démocratie et l'Etat de droit dans le pays". Faisant allusion à la célébration des deux Fêtes internationales, à savoir celles du travail et de la liberté de la presse, "ces deux symboles majeurs et déterminants dans la lutte des peuples pour leur liberté et leur émancipation", M. Aouchiche a estimé que "ces deux dimensions, en dehors du caractère folklorique qu'on leur colle souvent, sont synonymes de luttes pour la liberté, l'égalité, la solidarité et la justice sociale". Dénonçant, par ailleurs, clairement, ce qu'il qualifie de détournement de la Centrale syndicale UGTA à des fins autres que celles des travailleurs, le premier secrétaire par intérim du FFS a assuré qu'aujourd'hui, "les travailleurs sont confrontés à la complexité croissante des méthodes d'infiltration et de détournement de leurs luttes". "Les travailleurs et les syndicalistes algériens qui ont en mémoire le détournement et la domestication de la bureaucratie du syndicat unique (UGTA), ont, également, en mémoire le détournement et la division des travailleurs par un courant à prétention hégémonique dans les années 90 (SIT)", tient-il à rappeler. H. Saïdani