Le président du Conseil de la nation a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec ceux qui qualifient "la situation du pays de catastrophique", appelant ceux-là "à éviter les dérapages verbaux". Dans un long discours sur le canevas de travail pour la session parlementaire de printemps qui vient de s'achever, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, est soudainement sorti de son sujet pour appeler au respect des "symboles" de l'Etat, notamment la présidence de la République. "La présidence de la République est un symbole qu'il ne faut pas attaquer. Un symbole au même niveau que le peuple et la nation", a-t-il lâché. Auparavant, il a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec ceux qui qualifient "la situation du pays de catastrophique. Nous disons à ceux-là d'éviter les dérapages verbaux, surtout lorsque cela concerne les institutions du pays et ses symboles". Le président de l'Assemblée nationale a choisi, lui, d'ignorer dans son discours les tiraillements entre les députés de la majorité qui réclament une augmentation des salaires et ceux, moins nombreux, qui estiment qu'il est indécent de faire une telle revendication dans un contexte d'austérité imposé au peuple. Cette demande de revalorisation salariale intervient à l'approche de fin de mandat des parlementaires. Comme s'ils voulaient être récompensés pour la dizaine de projets de loi qu'ils ont votés dans l'urgence et à la hussarde, sans aucun amendement. Parmi ces projets de loi, deux vont régir l'organisation et le contrôle des prochaines élections locales et législatives. À savoir le projet de loi organique portant régime électoral et la Haute instance de surveillance des élections. "Nous clôturons aujourd'hui la dernière session de printemps de l'histoire de l'Assemblée nationale, en vertu de la dernière révision constitutionnelle qui consacre la permanence de l'action parlementaire en instaurant une seule session ordinaire d'une durée de dix mois", a souligné Larbi Ould Khelifa. Il a soutenu que le bilan de la diplomatie parlementaire de cette session compte 107 activités tant au plan bilatéral que multinational et l'examen de 51 projets de loi votés à la majorité. Enumérant les réformes politiques, institutionnelles, économiques, ainsi que les amendements apportés à la Constitution, le président de l'Assemblée a estimé qu'ils ont eu "un impact positif, faisant de l'Algérie un havre de paix". Il a assuré que le pays "a été et restera un rempart infranchissable face à toutes les tentatives de morcellement qu'a subies le monde arabe, connues par ce qu'on appelle le Printemps arabe". Nissa Hammadi