"Les vaccins sont propres, sains et sûrs et nous sommes convaincus, à l'Institut Pasteur, qu'il s'agit d'autres choses qui sont en cause dans cette affaire. Nous avons mis en quarantaine ce lot comme mesure préventive et pour que des analyses soient faites par des spécialistes". C'est par ces mots, prononcés, à plusieurs reprises sur un ton affirmatif, en marge de la visite effectuée à Oran, à l'occasion de la célébration du 54e anniversaire de la Police nationale, que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, évoquera l'affaire du décès de deux nourrissons dans des conditions dramatiques dans une clinique de santé privé, suite à l'injection d'un vaccin. Il aura fallu que la presse s'empare de l'affaire pour que des mesures soient prises comme la mise en "quarantaine à titre conservatoire du lot de vaccin" qui semble incriminé, au vu du déroulement des faits. Pour les parents profondément choqués par la perte de leurs enfants et qui ont dénoncé le comportement du personnel de l'établissement où s'est produit le drame, il ne fait aucun doute que le vaccin est à l'origine de la mort des deux nourrissons. Aujourd'hui, le ministre de la Santé semble sûr de lui en rejetant la cause d'un vaccin impropre. Une situation dramatique d'autant que c'est à l'échelle nationale que désormais le doute s'est installé avec la crainte des parents dont les enfants doivent être vaccinés et qui attendent des preuves bien plus irréfutables. Sur un autre point et alors que certains syndicats s'inquiètent de la rédaction d'articles dans la nouvelle loi sanitaire pour prendre en compte les erreurs médicales et fautes professionnelles, le ministre réaffirmera son souhait que ces articles soient maintenus dans ledit projet. D. LOUKIL