Trente-deux ans après son lancement en fanfare, une partie de la nouvelle ville de Sidi-Abdallah sera enfin inaugurée par le Premier ministre le mois de décembre prochain. La ville, qui reste toujours en chantier, accueillera les premiers 6 000 bénéficiaires de logements de type AADL. Lors de sa visite effectuée hier dans le site des 10 000 logements à Sidi-Abdallah, le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a tenu à annoncer que tout sera fin prêt avant le mois de décembre pour que la nouvelle ville de Sidi-Abdallah soit enfin concrétisée après son lancement en 1984. Le ministre, qui s'est montré menaçant envers les responsables du projet, a averti qu'aucun logement ne sera distribué sans que tous les équipements publics et l'aménagement des routes et des trottoirs ne soient achevés complètement avec l'éclairage public. "Il faut donner l'aspect d'une nouvelle ville", a souligné le ministre, qui annonce aussi que la nouvelle ville de Sidi-Abdallah sera également dotée de grands centres commerciaux construits dans des tours ainsi que de multiples autres commerces et prestataires de services. "Les banques, les médecins, les assurances et autres commerçants peuvent se rapprocher de la direction de l'AADL pour choisir leurs commerces", a indiqué le ministre, qui rappelle que la pose de paraboles, les transformations à l'extérieur du bâtiment et l'installation de barreaudage aux fenêtres ou aux portes et balcons sont désormais interdits. Questionné sur une éventuelle révision du prix de vente du logement promotionnel public (LPP), le ministre explique à ce sujet que l'opération a été lancée sur des critères juridiques et les souscripteurs étaient au courant, dès le début, du prix du logement de cette formule. "Le prix du logement représente un tiers de celui qui existe sur le marché de l'immobilier. Nous vendons le prix du mètre carré à 10 millions de centimes alors que sur le marché libre, il est trois fois plus cher", explique le ministre. Au sujet de l'apport financier des souscripteurs qui refusent de contracter un crédit bancaire avec un taux d'intérêt par peur de la "riba", le ministre explique qu'aucun souscripteur n'aura son logement s'il n'a pas payé la totalité de son logement. Pour lui, les souscripteurs sont libres d'obtenir des crédits des banques CPA, BNA ou Baraka. "L'essentiel, c'est qu'ils paient leur logement et certains ont déjà payé la totalité et leur actes sont prêts à être signés", a précisé le ministre, avant de donner des précisions sur le montant de la deuxième tranche que devraient verser les souscripteurs de l'opération AADL 2. Sur ce sujet, il déclare que des négociations entre son département et le ministère des Finances sont en train de se tenir pour définir le paiement de la deuxième tranche. Enfin, le ministre annonce que plus de 20 000 logements seront distribués avant la fin de l'année, dont 10 à 12 000 logements dans le Grand-Alger. K. FAWZI
