Au moins sept civils ont été tués dans des raids aériens de la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite sur un convoi de chiites houthis dans le centre du Yémen, a-t-on appris hier de sources militaire et médicale. Ces raids ont été lancés samedi, officiellement, contre un convoi de trois véhicules des Houthis circulant près une station de taxis menant à la province de Taëz (sud-ouest), selon une source militaire. Les hôpitaux de Taëz ont reçu les corps de sept civils tués, ont indiqué des sources médicales. 14 personnes ont été blessées. Ce n'est pas la première fois que la coalition arabe tue des civils, depuis le début de son intervention au Yémen, début mars 2015. Mais la coalition arabe a toujours nié ces faits plus qu'avérés, puisque des rapports établis par plusieurs ONG internationales et organismes onusiens ont fourni la preuve que des civils ont péri sous les bombes des avions saoudiens et de leurs alliés, poussant même des organisations internationales à dénoncer la vente d'armes à ce pays du Golfe, par des pays comme la France et les Etats-Unis. L'ONU a réclamé, le 25 août, la création d'un organisme international indépendant pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme au Yémen. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a récemment dénoncé des attaques visant des civils contre des marchés, des installations médicales et scolaires, l'utilisation de mines terrestres et de bombes à sous-munition, ainsi que le recrutement d'enfants pour en faire des soldats. Pour rappel, le conflit au Yémen a fait plus de 6 600 morts, pour la plupart des civils, et les violences se sont intensifiées depuis la suspension le 6 août des pourparlers de paix tenus sans succès au Koweït. Hier, le gouvernement yéménite exilé en Arabie Saoudite a donné son accord de principe à l'initiative de paix du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, de reprendre les pourparlers avec les Houthis sur la base de la formation d'un gouvernement d'union nationale. L. M./Agences