Résumé : Amel est fascinée par la vue aérienne qui s'étendait sous ses yeux. Pour une fois, et grâce à la vieille dame, elle put admirer la terre en altitude, elle qui a toujours souffert de sa phobie de l'avion. La vieille dame se rendait à Constantine pour rencontrer son fils et rendre visite à sa fille qui venait d'accoucher. Amel sourit. - Mes sincères félicitations madame. Vous devez être bien heureuse d'être grand-mère. - Oui, on peut le dire. Je suis grand-mère pour la deuxième fois, ce qui ne me rajeunit pas, mais ne me déplaît pas non plus. - Cela doit être formidable de voir naître ses petits-enfants. - C'est une des plus belles choses au monde que Dieu accorde à Ses êtres. Mais dites-moi, vous êtes mariée, vous ? - Non, pas encore. - Une jeune femme aussi belle ! Amel hausse les épaules. - Je ne m'en fais pas trop, et puis la beauté n'est pas toujours un bon allié. Disons que je n'ai pas trouvé chaussure à mon pied. La vieille femme acquiesce. - Prenez le temps de vivre. Tout vient à point à qui sait attendre. - Je crois au destin, et chacun de nous doit se résigner à ce qui est écrit. - Bien raisonné, ma fille. Le voyage se déroulera dans les meilleures conditions possibles pour Amel qui, pour une fois, oubliera sa phobie de l'avion et trouvera très agréable de converser avec une passagère aussi sympathique que cette dame qui lui a appris comment surmonter sa peur. La voix de l'hôtesse annonce l'atterrissage, et la jeune fille pousse un long soupir de soulagement. Elle jette un coup d'œil à la dame qui somnolait à côté d'elle, puis sourit, et la pousse tout doucement du coude. - Réveillez-vous, nous sommes arrivés. - Déjà ! J'ai l'impression d'avoir à peine fermé les yeux. - Attendez, laissez-moi porter votre sac. - Mais vous avez déjà votre valise. - Ce n'est rien. Nous allons tout d'abord quitter cet appareil, ensuite monter dans la navette. Le hall de l'aéroport n'est pas aussi loin que ça. La zone d'arrivée atteinte, Amel allait prendre congé de la vieille dame. Mais cette dernière la retint. - Quelqu'un vous attend, ma fille ? - Non, personne. - Comment allez-vous faire pour arriver en ville. ? - Je prendrai le bus ou un taxi. - Vous n'y pensez pas. À cette heure de la journée, vous allez attendre un bail. Ecoutez, mon fils et mon gendre m'attendent, et si vous ne voyez pas d'inconvénient, nous vous déposeront à votre destination. - Vous êtes bien aimable. Je n'aimerais pas vous déranger. Mon hôtel n'est pas très loin d'ici. - Votre hôtel ? - Oui, je suis en mission de travail à Constantine pour 3 jours. - Ah ! vous n'avez donc pas de famille à Constantine ? - Non, j'ai juste quelques amies. Plus précisément des collègues. - Vous devez sûrement vous ennuyer. - Pas du tout. Constantine est une très belle ville. J'adore déambuler dans ses rues et me promener sur le grand pont. Vous ne pouvez imaginer mon état d'âme lorsque je suis sur ce pont, moi qui souffre du mal d'altitude. (À suivre) Y. H.