"Nous venons de signer une convention de partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information (Onci), qui englobe différents projets dans le secteur théâtral", a annoncé Ismaïl Abdallah, secrétaire général de l'Arab Institute Theater (Institut arabe de théâtre). Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse donnée dans la matinée d'hier, à la salle Atlas (Alger). Lors de cette rencontre, Lakhdar Bentorki (directeur général de l'Onci), ainsi qu'Ismaïl Abdallah ont dressé le bilan du 9e Festival du théâtre arabe qui s'est tenu du 10 au 19 janvier, à Oran et à Mostaganem, et ils sont revenus également sur les différents projets entre les deux institutions. "Pour les autres éditions, nous nous contentions seulement d'organiser le festival. Mais, pour la première fois, nous venons de conclure une collaboration à long terme avec un pays", a précisé le SG de l'institut arabe. Et d'expliquer : "Nous allons mettre en place des projets qui s'étendront sur une durée d'une année en Algérie. Et d'autres qui s'étaleront sur plusieurs années." Cet accord de partenariat vise, selon les conférenciers, à réaliser des pièces théâtrales "dans l'objectif de présenter les œuvres arabes au public algérien" et il sera également question d'organiser des ateliers de formations à travers tout le territoire national. Le représentant de l'institut arabe a informé, entre autres, de la tenue d'une conférence en Algérie autour de la critique scientifique sur l'histoire du 4e art du pays organisateur. Concernant l'un des plus "importants domaines, notamment celui des archives, nous allons travailler en collaboration avec l'Onci, pour la création d'un centre des archives du théâtre arabe". Autres projets élaborés, on peut citer aussi le volet de la traduction, de la distribution et de l'organisation de colloques. Pour sa part, Lakhdar Bentorki, directeur général de l'Onci, estime que cette édition, qui s'est déroulée à Oran et à Mostaganem, était une "grande réussite ! Pour la première fois, nous avons travaillé dans les différents domaines du théâtre, et ce, à travers la même manifestation". Et d'ajouter : "Ce festival a vu la représentation de nombreuses pièces, des ateliers de formation, des conférences, des tables rondes..." Il a, entre autres, remercié les médias et les autorités locales des wilayas hôtes de cet évènement d'avoir contribué au bon cheminement de cette édition. Et de conclure : "Pour cette première expérience réussie, j'espère qu'il y aura une continuité dans cette collaboration avec l'organisme des pays arabes." Pour rappel, le Festival du théâtre arabe est organisé chaque année dans un pays différent par l'Arab Institute Theater. Pour sa 9e édition, l'Algérie a été l'hôte de cette édition dédiée à Azzedine Medjoubi. Durant dix jours, pas moins d'une trentaine de pièces théâtrales d'Egypte, de Syrie, d'Irak, de Tunisie, de Jordanie... ont été jouées sur les planches à Oran et à Mostaganem. Composé de plusieurs volets, les amateurs du 4e art ont pu découvrir des œuvres en compétition, en "off" et des pièces d'amateurs, notamment le théâtre universitaire. D'ailleurs, c'est le Maroc avec la pièce Kharif (automne) de la troupe Anfes qui a remporté le grand prix Al-Qacimi. Outre les représentations, les professionnels, amateurs et médias ont pu assister à diverses rencontres sur le théâtre arabe. Le festival a été également ponctué par onze ateliers de formation qui ont vu la participation de 395 jeunes. À propos de la prochaine édition, c'est la Tunisie qui abritera le 10e Festival du théâtre arabe. R. C.
