Les rencontres de concertation autour du règlement pacifique de la crise en Libye se poursuivent avant la tenue d'un sommet tripartite algéro-tuniso-égyptien à Alger, mais dont la date n'a toujours pas été fixée. Hier, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a reçu à Alger une délégation libyenne représentant des personnalités nationales, des responsables politiques et des parlementaires, tous membres du dialogue inter-libyen, a indiqué un communiqué des services de ce ministère. La visite de la délégation libyenne en Algérie "s'inscrit dans le cadre de la poursuite des consultations que mène l'Algérie avec l'ensemble des acteurs présents sur la scène politique libyenne avec pour objectif de rapprocher davantage les positions des parties libyennes", a souligné la même source. La rencontre "a porté sur les voies et moyens à même de permettre la consolidation de la dynamique de règlement de la crise libyenne, l'unique alternative capable de préserver l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye et de la cohésion de son peuple et tendant à favoriser la réconciliation nationale". Plusieurs délégations, issues de différentes sensibilités politiques, mais également des acteurs tribaux et militaires ont été reçus à Alger, dans le but de trouver une sortie de crise au chaos libyen qui a bouclé sa sixième année le 17 février. Tous les acteurs de cette crise ont affirmé que la seule issue au conflit demeure le dialogue politique, dont l'esquisse a déjà été tracée par l'accord onusien de Skhirat (17 décembre 2015). La rencontre d'hier a donc été l'occasion pour les membres de la délégation libyenne de faire "une présentation sur les réalités de la situation politique qui prévaut en Libye" et ont, à ce titre, "mis en relief les derniers développements survenus dans le pays et notamment à Tripoli, en soulignant l'importance et l'urgence de la résolution de la crise pour rompre l'impasse actuelle", précise-t-on. Pour sa part, M. Messahel "a rappelé l'engagement de l'Algérie en faveur de la stabilité de la Libye et fait part de son regret que les affrontements ayant récemment affecté la capitale Tripoli ne contribuent aucunement à l'objectif d'apaisement nécessaire au rétablissement de la paix et de la sécurité du pays". L'Algérie "condamne toute escalade et appelle instamment les parties libyennes à user de toute leur force pour éviter de nouveaux affrontements", a-t-il souligné. Il a rappelé, par la même occasion, "la volonté de l'Algérie à poursuivre son action visant le rapprochement des parties libyennes, ainsi que ses efforts continus à l'échelle régionale et auprès des partenaires internationaux pour une solution politique rapide et durable à la crise". L. M./Agences