La crise qui couvait au sein du FFS à Bouira depuis la démission d'Ahmed Betatache a fini par éclater au grand jour. Ainsi, 12 élus et militants de la section de Lakhdaria ont décidé de claquer la porte du parti, a-t-on appris de sources concordantes. Selon nos informations, les 12 démissionnaires ont motivé leur retrait par "l'opacité" dans laquelle a été confectionnée la liste des candidataures du parti pour les législatives. Nos sources affirment qu'un désaccord profond entre la base et les différentes ailes du parti est né après la démission de Betatache. Ce dernier garantissait une certaine stabilité au sein du parti et sa démission a, en effet, fait voler en éclats cette cohésion. De plus, les candidats qui auraient été retenus sur la liste finale, qui sera soumise au secrétariat national, n'est pas du goût des contestataires. En effet, on retrouve Djamal Bahloul, membre du secrétariat national, Saïd Deradj, fédéral de Bouira, et Mohamed Oukil, ancien P/APC de Lakhdaria, qui sont, selon nos informations, contestés par la base. Par ailleurs, la stratégie de communication de cette formation politique est fortement décriée. Aucun responsable ne souhaite s'exprimer publiquement sur ces démissions de peur d'être sanctionné. C'est dire qu'il y a urgence à ce que le parti trouve une solution pour arrêter cette saignée, qui ne sera pas sans conséquences à moins de trois mois des élections législatives. En effet, la fédération de Bouira risque de revivre le cauchemar de 2012, où elle avait été largement devancée par le FLN et le RND. R. B.