"L'université algérienne produit des diplômés incultes", c'est le constat amer dressé par les nombreux experts et spécialistes ayant pris part au symposium scientifique autour de la culture de la qualité dans l'enseignement, organisé jeudi à l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira. Ainsi, pour le Dr Saïd Aïadi, sociologue de la connaissance à l'université de Blida, l'université algérienne, en tant qu'institution, est "obligée de produire de la qualité, qui est un enjeu important à l'ère de la mondialisation", a-t-il souligné. Et d'ajouter : "Ainsi, le manque d'initiatives et la médiocrité seront repoussés et n'auront plus de place avec l'ouverture de l'université aux entreprises et la création des parcs technologiques et scientifiques." Pour sa part, Dr Wahiba Benalia, doyenne de la faculté des sciences humaines et sociales, a tenu à préciser : "Nous essayerons, par ce rendez-vous, de fournir un cadre théorique et pratique dans le but d'améliorer la performance de la culture de la qualité des organisations dans les institutions en général et de l'enseignement en particulier." S'agissant des objectifs retenus, le docteur Ali Larguet de l'université de Bouira a soutenu : "Nous allons identifier les exigences nécessaires à mettre en place afin d'assurer une qualité dans les établissements de l'enseignement. Nous allons discuter des thèmes majeurs qui aideraient à mettre en place un système qui puisse faciliter l'ancrage de la culture de la qualité dans l'enseignement, qui fait malheureusement défaut." En outre, Saïd Aïadi affirmera que "ce sont des organismes universitaires qui seront encadrés par des spécialistes avérés, dont la mission est de rehausser la richesse de la communauté universitaire par la promotion de la culture de la qualité et de l'innovation. Et à la faveur des clauses qui seront signées avec des entreprises performantes, émergera à coup sûr une compétitivité en matière de savoir", a-t-il conclu. Farid Haddouche