Sans surprise, mais plutôt dans la logique de la démarche à laquelle il avait habitué les proches du club, l'entraîneur français Jean-Michel Cavalli a lié son destin mouloudéen à celui de son président, Belhadj Ahmed dit Baba. "Il est clair que si Baba officialise sa démission, je m'en irai aussi", a-t-il assigné à l'issue de sa deuxième victoire en 3 rencontres depuis la prise en main effective de l'équipe oranaise. Le technicien corse ne pouvait, à ce sujet, s'empêcher de commenter la réaction très hostile du public du MCO à l'encontre du président Belhadj. "Franchement, il ne mérite pas ce qui lui est arrivé. Il a tout investi dans ce club. Il y a injecté son propre argent. Ce n'est certainement pas de cette manière qu'on rend la pareille à quelqu'un qui a beaucoup fait pour le club et son image de marque", regrettait Jean-Michel Cavalli. Le driver mouloudéen profitera, du reste, de ce mini-entracte qu'observera le championnat national à l'occasion de la mise à jour du calendrier pour rentrer au bercail et se ressourcer auprès de sa famille. Mais pas que, puisque l'ex-driver national en profitera également pour soigner un genou récalcitrant et assurer le coaching de la sélection de l'Île de Beauté qu'un match amical imminent opposerait à la solide formation du Nigeria, les Super Eagles préparant le choc du 10 juin prochain face à l'Afrique du Sud dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2019. Jean-Michel Cavalli devrait être de retour à Oran le 29 du mois en cours pour préparer le MCO à ce qui reste à jouer en championnat. Le temps, en somme, pour le président Belhadj de mûrir sa décision de démissionner sitôt le rideau de la saison en cours baissé, ou, au contraire, de changer une nouvelle fois d'avis comme il l'avait fait à au moins une demi-douzaine de reprises depuis sa prise de fonctions voilà 3 ans. Rachid BELARBI