La révolution algérienne a besoin de s'adapter aux grandes mutations imposées par les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Dans la série des activités programmées par le Musée régional du moudjahid durant le mois de Ramadhan, une conférence sur la thématique des défis de la communication moderne a été animée dernièrement par un duo d'enseignants universitaires. Les intervenants ont axé leurs propos sur la problématique de la présentation des nombreux pans de la mémoire collective dans une démarche qui soit adaptée à la phase actuelle pour susciter l'intérêt des jeunes générations à l'histoire du pays. La "veillée historique" coïncide avec la célébration des enfumades du Dahra au cours desquelles plus de 1500 hommes, femmes et vieillards ont été assassinés dans les grottes de Ghar El-Frachiche en 1845 près de Mostaganem. "Ces enfumades sont considérées comme les ancêtres de ce qu'on appellera plus tard les chambres à gaz utilisées à grande échelle pendant la Seconde Guerre mondiale." La veillée a été l'occasion de célébrer la Journée nationale des condamnés à mort et la création des lignes Challe et Maurice en 1959, des dates qui sont les principaux événements marquants du mois de juin durant la guerre de libération, selon Dr Moussa Hissam, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales à l'université Yahia-Farès de Médéa. La communication moderne dans l'épidiascope des médias, qui a fait l'objet d'une intervention remarquée de Dr Mohamed Baghdad, doit obéir à de nouvelles exigences par l'adaptation du travail de recherche historique dans le nouveau contexte de production des médias en phase avec les désidératas des jeunes générations. Ces dernières ne voulant plus rester confinées dans une posture de spectatrices mais, au contraire, aspirant à devenir des acteurs dans tout processus de construction de leur histoire. La révolution algérienne a besoin de s'adapter aux grandes mutations imposées par les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour mieux faire passer les messages et informer l'opinion publique, notamment les jeunes générations, selon le même orateur. La relation de la question de la mémoire avec la recherche académique est l'autre thème abordé par Dr Abdessamed Toufik Mazari, qui a relevé le grand nombre d'erreurs rencontrées dans la production culturelle à propos de l'histoire de la révolution. Il citera, entre autres, la baptisation de certains endroits publics par des noms de traitres et d'ennemis de la révolution armée qui ont commis des crimes sur le peuple algérien. M. EL BEY