Faire d'excellents résultats aux Coupes d'Afrique 2015 et 2017 et à la Coupe du monde 2018. Ce sont là les objectifs que se sont fixés les deux parties, la FAF et Christian Gourcuff. Le nouveau patron des Fennecs prendra sa fonction dès le 1er août 2014. Professeur de mathématiques et théoricien du football, âgé seulement de 59 ans, il est entraîneur joueur à l'âge de 27 ans. En 2006, il réussit à faire monter pour la troisième fois, le FC Lorient en Ligue 1, et de 2002 à 2003, il dirigea le club qatari d'al-Gharafa. Voilà l'essentiel de sa vie professionnelle. Des références qui rassurent. Reste à savoir s'il aura une stratégie de communication différente de son prédécesseur ? C'est la question qui revient souvent dans les discussions entre collègues. Pourquoi cette question ? Pour les professionnels de la balle ronde, la communication a souffert. Les médias nationaux, particulièrement de la presse sportive, ont de tout temps fait face à un mur. Tout le monde espère ne plus faire face à ce type de gestion souvent drapée pour ne laisser aucune chance aux journalistes de comprendre comment fonctionne la mécanique de l'ex-sélectionneur. En attendant, on se croise les doigts. «Il faut laisser place à un autre genre de relation avec la presse, à une autre forme de communication, nous voulons éviter les pièges de Vahid, il s'est permis d'isoler les médias et de les traiter comme des espions. A défaut de l'information véridique, c'était la rumeur qui «présidait» les chantiers des verts», s'est éclaté un reporter sportif. De quoi sera fait demain ? L'optimisme semble prendre place. «On veut y croire. Il fera la différence, corrigera les erreurs de son prédécesseur, démontrera que les Fennecs peuvent aller loin dans les prochaines échancres de la Coupe d'Afrique», nous confie H. Cheradi. Pour se faire et dans le silence, il a sillonné les capitales des pays africaines devant affronter l'équipe nationale. Le nouvel entraîneur, Christian Gourcuff, ce technicien français a sa méthode de travail. Elle sera très certainement connue de tous dans les jours qui viennent. Pour l'heure, dans une discrétion exceptionnelle, et pendant que tout le monde nageait dans le bonheur de la Coupe du monde 2014, lui, il décryptait le jeu de ses adversaires. Il est allé faire un tour en Ethiopie, au Mali, il est allé à Cotonou pour superviser la rencontre Bénin-Malawi, qui désignera la troisième sélection du groupe où évoluera pour le moment l'Algérie. Tout cela s'est fait sans tambour ni trompette. Un travail de fourmi, disent les experts. C'est du sérieux. Un sérieux qui inspire confiance, soulignent-ils. Mais il reste que pour la rue, ce technicien français n'est pas très bien connu. «Les premières infos qui circulent à son propos nous rassurent», nous confie un supporter qui revenait du brésil. Un autre, un boulanger, lui aussi, était au Brésil, nous dira tout simplement : «L'équipe est prête, suffisamment armée pour affronter les équipes africaines, il faut seulement que le nouveau patron sache entretenir et améliorer les aspects qui ont fait défaut à Rio. Sa discrétion, son mode opératoire lui font gagner des points. Cela rassure plus d'un». Pour le moment, pas la moindre déclaration publique, Christian Gourcuff, l'ex-entraîneur du FC Lorient vient de confirmer à un journaliste étranger, «les verts, c'est du solide, reste à corriger l'attaque et le résultat suivra». A noter qu'il n'était pas seulement en Afrique mais aussi à Rio De Janeiro où il a supervisé l'équipe nationale tout au long de son parcours en Coupe du monde. Il a d'ailleurs été remarqué dans les tribunes officielles des stades de Rio. Dès son entrée en fonction, début août, «Christian Gourcuff participera au programme de formation et de développement de la Direction technique nationale (DTN)». Pour les fans des Verts, rien ne doit échapper au nouveau patron, son équipe doit être à la hauteur des missions confiées par la FAF. Le bel élan pris depuis RIO ne doit pas baisser d'intensité. «Les Fennecs resteront la cible des adversaires, ils chercheront à les éliminer de la course avant l'arrivée au Maroc». Pour un entraîneur Marocain : «Affronter les Algériens serait une partie difficile, peut-être en finale ? Qui sait ? Cela vaut le voyage. Nous aurons le temps de nous préparer et de démontrer que nous aussi, nous avons une marque à défendre. La Coupe d'Afrique se joue chez nous, nous n'avons pas le droit à l'erreur... Les verts, qui ont pris quatre buts chez nous, chercheront à obtenir leur revanche, en plus ils sont mondialistes, mais pour nous, sportivement nous livrerons la plus belle partie face à eux». Les autres sélectionneurs tiendront de pareils discours. Aux Fennecs de faire face à un programme pas facile afin de poursuivre leur chemin vers une qualification et pourquoi pas espérer le trophée.