«Les régimes politiques arabes plus que jamais sont impliqués dans la mise en œuvre du plan destructif des sionistes au Palestine, et cela s'est vu comment les lobbys juifs exercent le contrôle et la censure sur ces régimes ; ces derniers sont devenus par excellence des marionnettes d'Israël. Tant qu'ils continueront toujours à se muer dans un silence complice», a fait savoir le chargé de presse du parti Ennahda, Mohamed Hadibi, contacté hier par téléphone. Il indique que la position du parti est très claire là-dessus, «nous soutenons aujourd'hui et demain les Palestiniens et la résistance dans leur combat pour la liberté et le droit de vivre en toute dignité. Le parti Ennahda n'épargnera aucun effort en vue d'aider les Ghazaouis, la question du Ghaza n'a rien avoir avec l'opposition, elle concerne toutefois tous les citoyens algériens». Interrogé si le parti Ennahda participera aux actions de solidarité entamées récemment par certains partis politiques, à l'instar du PT et de l'UGTA, notre interlocuteur dit qu'ils n'ont reçu aucune invitation de leur part, mais le parti soutient toutes les initiatives qui seront menées au profit de la Palestine. Invité à commenter le rejet du ministère de l'Intérieur d'accorder une autorisation à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique CNLTD, il dit ne pas être étonné de la décision de Tayeb Belaïz, car le pouvoir s'est habitué à réprimer toute voix appelant à la démocratie et le respect des libertés, «nous avons tout simplement demandé une salle pour tenir une rencontre académique sur les modes de transition démocratique, cette entrevue prévue devait être animée par des experts et des spécialistes, mais comme le pouvoir se méfie toujours de l'opposition, la rencontre n'a pas eu lieu. Aujourd'hui, en dépit du vide politique opéré à l'intérieur du pays, le régime algérien vit l'effroi et la terreur, il est en train de creuser sa tombe. A cause de cette décision, on s'est mis en concertation avec les autres partis politiques adhérents à la CNLTD afin d'organiser un sit-in devant la Grande-Poste, ils ont tous d'ailleurs répondu présent au rendez-vous, pour faire passer un message au pouvoir, de lui dire qu'il est temps de réviser et de revoir ses calculs avec l'opposition en particulier et la classe politique en général, à savoir que les lois de la République ont été violées du moment qu'un parti politique est interdit d'exprimer son opinion ou de réclamer ses droits fondamentaux garantis par la Constitution, que ce soit un rassemblement ou une marche pacifique, on est très loin de l'Etat de droit, mais le pouvoir doit assumer la responsabilité que pourrait engendrer les politiques de représailles».