Prise dans une transe masochiste, l'UE semble oublier les intérêts économiques la liant à la Russie. Car il ne faut tout de même pas oublier une chose, ou plutôt deux : les mesures de riposte économique de la Russie toucheront également les USA. Et pas dans une moindre mesure. A ce titre et à l'heure actuelle, plusieurs représentants du milieu des affaires étasunien ayant des activités importantes en Russie ne cachent pas leur sérieuse inquiétude. Mais les intérêts économiques de l'UE sont aujourd'hui les premiers touchés, ne serait-ce qu'en raison de la proximité géographique entre l'Europe dans sa version UE d'un côté et la Russie, ainsi que plus globalement l'Eurasie de l'autre. Et qu'en-est-il de la Russie dans cette situation ? Les producteurs nationaux russes, ainsi que leurs homologues des pays d'Amérique latine ont, d'ores et déjà, assuré de leur capacité à remplacer sur le marché russe les produits agricoles et de consommation, en provenance des USA & pays de l'UE, et ce, dans un délai de deux-trois semaines. D'autres pays également sont ravis de cette situation, car cela leur permettra d'augmenter massivement l'export de leurs produits similaires sur le marché russe. Parmi ces pays : la Turquie et les pays d'Asie centrale, dont l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Tadjikistan, voisins de la Russie. Mais la Russie garde encore un certain nombre de mesures qui risquent de frapper d'ici peu, et grandement les intérêts économiques de l'Occident. Parmi elles, on mentionnera que la Russie entrevoit de fermer entièrement son espace aérien aux vols de transit des compagnies aériennes occidentales. Si cela devait arriver, ce serait un coup très dur pour les Lufthansa, Air France-KLM, British Airways, Finnair, etc... Car cela augmenterait très considérablement leur coût de transport des passagers d'Europe vers l'Asie, en conséquence de quoi, et cela concerne les passagers, les prix des billets augmenteront. Autre mesure, qui elle vise précisément les USA, concerne le blocage du transport des astronautes étasuniens vers la Station spatiale internationale (ISS), mentionnée déjà il y a quelque temps par le vice-premier ministre russe, Dmitri Rogozine. Par ailleurs, la Russie pourrait augmenter le prix de son gaz destiné à l'export dans l'Union européenne. Vraisemblablement, cette option reste encore dans le tiroir au moins jusqu'à l'automne, mais peut sortir à tout moment, surtout si la colossale dette ukrainienne pour le gaz russe déjà fourni ne sera pas réglée d'ici cette période. Une dette que Kiev ne se presse pas (encore) de payer, avec le «soutien» de ses mentors washingtoniens et bruxellois. Il serait d'ailleurs intéressant de voir comment ce «soutien chaleureux» permettra à la «nouvelle» Ukraine de se chauffer en période hivernale. Les USA sont en déroute et pas depuis hier, à l'image d'un grand bateau qui coule. Sauf que ce grand bateau entraine avec lui l'Europe, ou du moins une partie du continent européen. La Russie, elle, a prouvé une fois encore qu'on est plus en 1991, ni en 1998, mais bien en 2014. Et qu'elle est capable de faire face à n'importe quel défi qui lui est lancé par ceux qui pensaient il y a encore pas très longtemps l'avoir mise définitivement à genoux.De ce fait, le domino est fermé ; la horde Occidentalo-sioniste se retrouve avec un «double six» qu'elle ne pourra jamais placer. (Suite et fin)