Notre football crie au secours. Rien ne va plus. La violence n'est toujours pas épinglée. Elle circule, menace et déploie toutes ses formes. Quelques présidents de clubs, inconsciemment nous l'espérons, veillent sur sa force et lui offre des occasions pour s'installer confortablement tant sur les terrains que dans les discours à travers des réactions non contrôlées. Cela ne fait que porter bien haut le trophée de la violence. Hier, la JSK sans stade, cherche un terrain et la LFP le désigne. Mais voilà que le choix est souvent protesté à tord par l'équipe adverse. Les clubs adversaires crient à l'injustice. C'est le cas du président de l'ASO Chlef qui considère que le déplacement vers le stade de Bordj pour affronter la JSK, est une injustice. Injustice par rapport à quoi ? La question fume. Elle fait éternuer les plus sensibles. Le foot, quant à lui, il assiste impuissant à une chute de son intensité. Et la violence se frotte les mains. La chasser des terrains est une nécessité absolue mais les mots sont aussi monstrueux et protègent celle du terrain. Drôle de gestionnaires qui font trois pas en arrière lorsqu'il s'agit de débourser quelques centimes de plus... Certes, pour les Chélifiens, la ville de Bordj va encore nécessiter d'autres dépenses. Un déplacement ne se fait pas gratuitement. Mais jouer que pour gagner de l'argent n'est pas aussi un pari sportif. Et la maman du défunt Ebossé, ne disait-elle pas que ce «n'est pas du tout l'argent que doit lui octroyer Hannachi, qui va faire revenir à la vie son fils». Medouar ne veut pas dépenser un centime, notamment pour aller jouer un match dans une autre région, il parle d'injustice, mais ou est donc cachée cette injustice pour apparaître subitement à l'occasion de cette rencontre qui va dans le sens d'un débat footballistique et éviter tout match de retard. Soyez rassuré, il ne serait pas le seul à jouer dans cette cour. Ce qui est logique, voire même légitime, mais lorsqu'il ne s'agit pas d'un match amical ou d'un match folklorique, la dépense reste dans le casier d'un investissement qui consolidera le niveau, d'une ou des deux équipes. «Mais que l'on tienne de la sorte des propos qui ne font que plonger davantage notre football national dans le malaise et surtout dans la suspicion, relève clairement d'un manque de tact flagrant et surtout de discernement face à une situation «d'exception», et dans laquelle tout l'argent du monde ne peut pas changer quoi que soit aujourd'hui, dans le sport-roi», soutient un confrère qui s'est carrément pris à de pareils actes qui sont loin d'honorer notre football, qui fait face à une lutte sans merci contre la violence. Mais, mille fois hélas, quelques présidents de clubs continuent à ignorer les conséquences de ces positions qui vont droit vers la destruction de la sportivité pour réveiller le mal qui n'attend que des situations agressives pour revenir à la charge et dresser les uns contre les autres. Cesserons-nous un jour de pleurer notre football qui s'éloigne de son terrain, poussé par des hommes à la casquette de dirigeants, vers la mauvaise porte ? Personne n'en veut, personne ne cherche à soutenir de pareils agissements. La JSK mériterait-elle d'être isolée plus qu'elle ne l'est aujourd'hui ? Les terrains fermés pour les supporters, est un traitement assez fort, est-ce bien le traitement qu'elle mérite ? Est-ce l'antibiotique qui lui faut pour que les portes du stade du 1er-Novembre s'ouvrent pour son monde dont la majorité n'est pour rien. La JSK, elle aussi, semble être à bout de nerf après ce qui s'est passé et avec la décision prise contre elle. Espérons que ce cas, dont la note ne dépasserait 2 par charité, ne provoquerait ce qui est irréparable. Ce n'est pas le moment.