Il y a des moments où tout fonctionne à l'envers. L'échelle des valeurs se trouve ainsi complètement renversée. C'est le cas de le dire quand les grands jouent petit et les petits jouent grand. Dans notre championnat, cette échelle est tellement chamboulée qu'on n'arrive même pas à différencier les petites équipes des grandes. Affublées abusivement du titre de grandes équipes, certaines se retrouvent en queue du peloton alors que celles à qui on n'accorde aucun crédit caracolent en tête du championnat. Est-il normal que le club le plus riche du pays et le plus populaire, de surcroît, lutte pour sa survie en ligue 1 alors qu'une autre, nouvellement débarquée dans ce palier, et sans moyens conséquents, joue aisément le titre de champion ? Il est clair que quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre football. Dans le pays où le football est football, les clubs riches ne laissent que des miettes aux pauvres. On n'imagine mal que le titre de champion échapperait au Barça ou au Real, les deux clubs les plus huppés d'Espagne, et on n'imagine mal qu'en France, ce même titre ne se jouerait pas entre le PSG, Lyon et Marseille. En Algérie, et malgré les moyens financiers mis à la disposition de certains clubs, considérés à juste titre d'ailleurs comme les plus riches et les plus chanceux, il est surprenant de les voir dans les profondeurs du classement alors que le MOB, pour ne pas le nommer, est sur le point de réaliser l'exploit historique de remporter le premier titre de son histoire. Notre football a-t-il perdu le nord et égaré tous ses repères ? Certainement oui puisque les riches n'arrivent pas à concurrencer les pauvres ni les reléguer à faire de la figuration comme c'est le cas partout ailleurs. Cela veut tout simplement dire que l'argent alloué aux riches prend une toute direction que celle qu'il devait prendre. A savoir, former de grandes équipes.
