Seize personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales) poursuivies pour corruption dans l'affaire dite autoroute Est-Ouest comparaissaient hier devant le tribunal criminel d'Alger, après deux précédents reports d'un procès très médiatisé. Le procès, qui a été reporté la semaine dernière pour désigner une nouvelle défense du principal accusé, Chani Majdoub, dans cette affaire, après la destitution de son collectif d'avocats, a repris dans une salle comble du tribunal criminel d'Alger. Le président du tribunal, qui a ouvert l'audience, l'a immédiatement suspendue, les personnes en détention n'étant pas encore arrivées au tribunal. Parmi les 16 accusés, un est en fuite et quatre sont en détention en plus des sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales). Le procès avait fait l'objet d'un première report le 25 mars dernier en raison de l'absence des avocats du principal accusé dans cette affaire, Chani Majdoub. Mais jeudi dernier, un des membres du collectif de défense de Chani Medjoub, a affirmé que celui-ci a finalement décidé de reconduire ses avocats pour sa défense. Ce collectif de défense est constitué de maîtres Zahia Aït Amar, Amine Sidhoum et Mohand Tayeb Belarif, ainsi que de deux autres avocats, Phillipe Penning du barreau du Luxembourg, et William Bourdon du barreau de Paris. Deux autres avocats ont été désignés d'office par le bâtonnat d'Alger, à savoir Me Aziz Brahimi et Si El-Abdi Chara. Ils ont indiqué qu'ils vont poursuivre le procès, car «on connait ce dossier'». L'affaire, qui a éclaté en 2009, porte sur des faits de corruption et octroi de commissions dans la passation de marchés publics pour la réalisation du projet autoroutier Est-Ouest.