Après plus de 20 ans de guerre, les forces de sécurité (tous corps confondus) ont réussi à vaincre le terrorisme sur le terrain. Malheureusement, ce fléau n'a pas été éradiqué et ce, malgré les efforts considérables et les sacrifices des éléments de l'ANP, la gendarmerie et de la Sûreté nationale. Quelles en sont les raisons ? En effet, l'Algérie a pu vaincre un terrorisme des plus barbare et qui menace aujourd'hui non seulement les pays de la région mais le monde entier. Un autre pays à la place de l'Algérie ne serait pas sorti indemne de tragédie vécue dans les années 1990. Cela n'est un secret pour personne, même les plus grandes puissances de ce monde le reconnaissent haut et fort. Il y a 48 heures, c'est le Premier ministre Français Emanuel Valls qui a rendu un vibrant hommage aux force de sécurité algériennes, indiquant que l'Algérie a réussi à vaincre le terrorisme seule et sans l'aide de personne. Néanmoins, si le terrorisme a été vaincu, son déracinement n'a pas pu se faire jusqu'à aujourd'hui et il ne le sera pas certainement pour bientôt. C'est une réelle menace pour la sérénité et la sécurité du peuple et du pays. Pourtant, les forces de sécurité n'ont ménagé aucun effort et ont même réussi à épargner le pays dudit «Printemps arabe», faisant ainsi l'exception des pays de la région et du monde arabomusulman. Même les complots de certains pays «frères et amis» et la complicité de plusieurs mouvements de l'intérieur du pays n'ont pas pu déstabiliser l'Algérie. La situation actuelle se pose comme suit : les groupes armés continuent toujours de sévir alors que leurs acolytes n'ont pas baissé les bras et n'ont pas l'intention de le faire. A ce sujet, Il faudrait être sourd, muet et aveugle à la fois pour ne pas constater que les forces du mal attendent avec pied ferme le jour J pour replonger le pays dans le désastre des «années rouges» que le peuple algérien a vécu. Les raisons qui n'ont pas permis aux forces armées de détruire ce fléau après 20 ans de guerre ne sont pas du tout sécuritaire. Qu'ils le veuillent ou non, les politiciens continuent toujours de tourner autour du pot, pour ne pas dire qu'ils faisaient la politique de l'autruche. A ce sujet, nous l'avons dit dans le passé, nous le dirons encore une fois aujourd'hui et nous le répéterons autant de fois : le terrorisme ne sera éradiqué qu'à partir de ces racines. Nous n'apprenons rien à personne que l'intégrisme «antichambre du terrorisme» est depuis plusieurs années en hausse dans notre pays. Même le défunt général Mohamed Lamari a mis en garde contre la montée du fondamentalisme : «Le terrorisme a été vaincu, l'intégrisme est intact.» Le général a voulu expliquer que l'éradication de ce fléau ne pourrait se faire sans la disparition définitive de l'intégrisme religieux. Malheureusement, non seulement le fondamentalisme persiste, il monte en flèche et se déploie de jour en jour sans que personne ne bouge le petit doigt. Même les militants du parti dissous activent de jour comme de nuit sans qu'ils soient inquiétés. Il suffit simplement de se rendre à la mosquée de Kouba pour voir l'échantillon et dont le vocabulaire de ceux qui ont mis l'Algérie à feu et sang, vous donne du froid dans le dos. A chaque fin de la prière du vendredi, ce sont les éléments des forces anti-émeutes qui encerclent la mosquée et qui font face à la furia de ceux qui rêvent toujours d'instaurer un état théocratique dans le pays. Cela n'est pas du tout rassurant, il suffit d'une petite étincelle pour que le feu se propage dans la maison.